Breitling Jet TEAM, j'y étais !

La passion des montres permet des expériences uniques, pas toujours horlogères.

Ce jour, j'ai effectué avec 6 autres chanceux, un vol acrobatique en patrouille avec la Breitling Jet TEAM.

Je n'en reviens toujours pas.

D'ailleurs, cette photo à l'arrivée est assez démonstrative du plaisir de l'expérience (et, avouons le du soulagement post-atterrissage).



Mais revenons au début.

Royal Quartz a organisé, le 17 mars denier, une soirée Casino en collaboration avec Breitling.

Pour les 7 heureux gagnants (ceux qui avaient le plus de pions lors de l'arrêt des jeux), un prix formidable : une place pour participer à un vol avec la Breitling Jet Team, patrouille privée évoluant pour Breitling.

Hélas pour moi, je suis le premier de la liste d'attente.

Et, hier, un appel de la directrice de la boutique m'indique que, suite à un désistement, la place est libre.

Ni une, ni deux, je décide d'y aller.

Je vous passe les blagues de mes amis que beaucoup d'entre vous connaissent, Mohamed Google eye et Laurent's "Boss Rog" : "tu vas vomir", "c'est super dense", "t'es fou".....

Tans pis, ma décision est prise. Je volerai.

Ce matin, après un bon petit déjeuner, me voilà à 8:00 à la Gare de Lyon, direction Dijon, base permanente de la patrouille.

Outre les 7 chanceux, nous sommes accompagnés de Lorraine, directrice de la boutique Royal Quartz, et Franck, attaché commercial Breitling.

Voyage agréable, même si on sent un tension qui augmente au fur et à mesure que nous nous rapprochons de Dijon.

A l'arrivée un des pilotes, Frédéric dit " Fredo" (ils ont tous un surnom comme dans Top Gun ! "Speedy", "Ponpon", "Douky" etc....) nous accueille.
Nous partons dans le bus aux couleurs de la patrouille et de la marque vers l'aérodrome.



Nous y sommes reçus par toute la patrouille au complet, en combinaison de vol.

Après un café de bienvenue, il s'agit de s'équiper.

Me voilà en prêt à voler.



Le débriefing est rapide est précis :

a) la Breitling Jet TEAM est la seule patrouille privée d'acrobatie aérienne du Monde à voler sur Jet.

b) Nous volerons sur des Albatros L 39 C, avions d'entrainement des pilotes de chasse.

En voici un.




c) les consignes de sécurité sont simples : il ne faut toucher à rien ! (et donc pas de photos possibles pour éviter les gestes intempestifs)

Effectivement, comme le L39 est un avion d'entrainement biplace, le cockpit arrière permet de faire tout ce que peut faire le pilote !

En fait, il faut surtout veiller à ne pas toucher aux mécanismes permettant de déclencher l'éjection ou le largage de la verrière.

Sauf, nous dit-on si le pilote nous crie "éjection, éjection, éjection !" et on nous montre alors comment procéder.

Un grand silence dans la salle....

d) Tous les pilotes sont chevronnés.

En fait, on se rendra compte qu'ils sont extrêmement chevronnés : ils sont tous d'ex pilotes des chasses et ont en moyenne plus de 6000 heures de vol chacun.

Sauf le leader, qui n'a pas servi dans l'armée de l'air mais qui totalise 10.000 heures de vol et 2500 manifestations aériennes.

Classieux et rassurant.

Bon, après un petit pipi, faut y aller !

Nous nous présentons sur le Tarmac et chacun choisit un avion, au pif.





Je volerai avec le numéro 4, avec François Poinsot, dit Ponpon, pilote de chasse pendant 20 ans, totalisant 5000 heures de vol sur mirage 4 et mirage 2000, ainsi que 1200 heures sur L39.

Nous sommes harnachés et les moteurs sont lancés.

Pour ma part, je suis "relativement" calme....avec un pouls à 130.... Ponpon chante, probablement pour détendre l'atmosphère.

Et là, chers chronomaniaques, commencent 25 minutes absolument magiques.

Décollage en formation, peu impressionnant en fait.

Le temps est couvert, ce qui permet de ne pas être éblouis et de ne pas utiliser la visière teintée.

Nous rejoignons le leader, nous volons en formation à moins de trois mètres les uns des autres. C'est magique.

Puis, la première figure : une putain de boucle !

4 G en montant et 4 G en descendant.

Ouch, je suis écrasé sur mon siège (je pèse 318 kilos !).

Mes épaules sont tassées et mon thorax s'écrase. Je souffle comme un bœuf.

Lorsque nous sommes sur le dos et que la force centrifuge est faible, je regarde à coté, la formation des avions qui, bien sûr, est restée impeccable.

La figure se termine par un virage sur l'aile, serré et tonique.

Quelques secondes, puis c'est parti pour une barrique.

Je lève la tête, c'est le sol que je vois.

Je tourne la tête, l'avion d'à côté est là, presque immobile de perfection.

Et c'est parti pour une seconde boucle.

Ouch, 2 fois 4 G en 30 secondes. Je ne sais plus où je suis.

Puis suit un "360 en canard", virage complet sur l'aile.

Et, pour finir, nous revenons à la base en faisant un éclatement final : au top, chacun des avions vire très brusquement et monte en flêche.

Là encore, la sensation est unique.

Puis l'atterrissage. A ma navitimer (of course)



, j'ai chronométré un vol de 24 minutes.

Mon estomac est un peu secoué et mes jambes sont en coton.

Bien évidemment, lorsque Ponpon me demande si tout va bien, je prends mon timbre de voix le plus calme pour lui exprimer ma satisfaction et ma gratitude.

A l'arrivée, je ne suis pas peu fier.





Nous discutons avec les pilotes et entre nous, nous sommes tous subjugués, bluffés par notre expérience.

Pour finir en beauté, nous déjeunons dans un excellent restaurant de Dijon en buvant du Bourgogne.

Quelle journée !

Un grand merci à Breitling et à Royal Quartz pour cet évènement exceptionnel.

Un grand coup de chapeau (bas) pour la Patrouille.

Luc