(spécial crise - suite) Des hommes aussi (Général)

posté par autrichongris , 02/02/09, 17:56
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sont touchés !

"Pas besoin de chercher midi à 14 heures: c'est l'horlogerie, qui, la première, a réduit ses effectifs. Jean-Christophe travaillait chez MRP à Alle, dans une manufacture de boîtes à montres. Auparavant, il avait déjà passé 12 ans en Suisse dans la fabrication de pinces à épiler. Mais là, terminé. En sortant de l'ANPE de Delle, il explique: «Il n'y a plus de marché. Le jour des vacances de Noël, on nous a annoncé la nouvelle.»


Jean-Christophe ne se dit pas encore très inquiet, mais se montre contrarié: «Avec la Suisse, la paperasse est plus compliquée. Il y a les transferts à opérer. Je risque d'attendre plus d'un mois avant de toucher le chômage. Pendant ce temps-là, il faut pourtant que je continue de rembourser les prêts pour la maison.»


Jean-Christophe assure qu'il touchait environ 3000 euros par mois, «deux fois plus que ce que j'aurais gagné en France». Il omet toutefois de préciser qu'à défaut de sécurité sociale, il devait payer une assurance complémentaire. Et qu'il travaillait 43 heures par semaine. Le droit du travail en Suisse est aussi très différent: «Un employeur peut renvoyer son employé quasiment du jour au lendemain», explique l'ANPE qui précise: «Quand tout va bien, la Suisse, c'est le paradis. Mais quand ça va mal, tout se dégrade très vite.»


Copyright Mediapart, article "A la frontière suisse, le moral en berne", ce jour sur leur site.

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Je déteste deux choses: l'analyse et le pouvoir. Sviatoslav Richter


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