Il était une fois un Monsieur qui avait acheté... (Général)

posté par capitaine56 , Toujours près de la mer, 08/10/21, 12:09

Il était une fois un Monsieur qui avait acheté un bateau.

Cela arrive tous les jours, me direz-vous, et vous avez bien raison, mais, ce jour-là, ce n’était pas n’importe quel bateau !

C’était un beau bateau de plaisance, une goélette, m’a-t-on dit, délaissée, la malheureuse, par son ancien propriétaire. Qu’y a-t-il de plus joli, de plus féminin, de plus élégant qu’une goélette ? Comment peut-on, me direz-vous, délaisser pareille damoiselle ? Neptune seul le sait, et encore, il n’en est pas sûr.

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La "Belle Poule, l'une des deux goélettes de la Marine Nationale


Vint à passer un Monsieur, donc, qui acheta le joli voilier mais pas que !

Il acquit le petit navire, sur la Mer Mé-Mé-Méditerranée ohé ohé ! avec TOUT ce qu’il contenait. Dans ce TOUT ce qu’il contenait, et il y en avait des trucs et des bidules !, depuis la grand voile jusqu’à la dernière manille, en passant par les bouts, les cordages et les drisses, les écoutes et les mousquetons, les compas de route, de relèvement et à pointe sèche, tout un bazar comme on n’en trouve que sur les voiliers, tous les navigateurs vous le diront, et dans ce capharnaüm, il y avait, traînant dans un coin de la table à carte, une grosse boîte pleine de fourbis dans le fatras desquels le nouveau propriétaire dénicha une, puis deux, puis trois vieilleries de toquantes.

« Que vais-je faire de ces machins ? » se dit-il, lui qui n’utilisait que des montres à quartz et des engins électroniques comme on sait si bien les vendre aujourd’hui.

« Voyons voir,
reprit-il in petto. Hum...une Seiko. Ouais. Ah ! Ces Japonais, ils s’infiltrent partout ! Et une… Rado ? Rado, drôle de nom, sur un bateau ! Et ça, c’est quoi cette épave bien dégueu… une Zénith ? Ben mon vieux, la Zénith, elle ne brille pas par son éclat ! Et ça veut dire quoi, El Primero ? M’en vais me renseigner, pour voir, peut-être que ça vaut des sous, une Zénith El Primero ? »

Et voici comment, le Monsieur qui avait acheté un bateau s’inscrivit, pour savoir, sur notre forum favori et sur celui de nos petits camarades d’en face. Son message était clair :

« J’ai déniché une Zénith ; ça vaut-y le coup de la réparer ? Parce que je ne sais pas trop ce que ça vaut, ce machin et j’aimerais bien m’en débarrasser, si ça vaut des sous...»

Ici et ailleurs, les réponses furent claires :

« Ton truc, ça peut valoir des sous, mais la faire réparer ! Ah ! Ah ! Ah ! , mon pauv’vieux, tu sais pas où tu vas ! T’en as pour des mille et des cents, chez Zénith ! Et encore, si on peut la sauver, ta bouse ! »

Moi qui traînait dans le coin, je me dis :

« Mon gars, j’aime bien cette montre. Voyons voir à voir ce qu’on peut goupiller avec ce brave homme. »

Et c’est ainsi que je fis la connaissance du Monsieur qui avait acheté un bateau et qui m’apprit toute l’histoire, qui me parla de ses trois tocantes et avec qui je fis affaire peu après.

Voici les trois pauvres petites dans l’état de leur achat :


-La Seiko :Un chronographe quartz Sports 150
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-La Rado : Une Dia Star céramique
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- La Zénith : Une El Primero «  Pilot Sub Sea » référence 01-0150-415
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BEURK...:surprised: :surprised:

Voili-voilà, merci le voilier !

Grâce a un excellent horloger dépositaire Seiko, la Sport 160 fut bien vite restaurée : un sérieux nettoyage, une pile et c’est parti. Elle va bien merci.
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Grâce au même horloger également dépositaire Rado, la Dia Star retrouva tout le lustre de sa céramique, heureusement intacte. Un sérieux nettoyage itou, une pile neuve aussi, tout ce qui va autour et c’est parti. Elle va très bien, merci aussi.
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Restait la Zénith !

Grâce à un gros coup de bol sur la baie,

Grâce aux efforts de l’ami Simon Lefrançois dont je vous ai parlé par ailleurs (Férel, vous connaissez?)
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Grâce à l’ami Alain Delépine qui sait de quoi il retourne quand on parle Zénith, à Amboise ou ailleurs,
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la pitoyable épave a retrouvé une presque jeunesse. Jugez-en par vous-mêmes.
Je n’ai pas voulu que le boîtier soit poli, au risque de lui faire perdre son aspect « baroudeur »,
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mais le mouvement, lui, brille comme un sou neuf et tourne comme une toupie,
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le fond du cadran gris (500 exemplaires) est nickel,les index patinés comme il sied à des index de cinquante ans tout juste, les aiguilles sont d’origine, tout va bien, merci encore.
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Il me reste à dénicher le bracelet had hoc et mon bonheur sera parfait...

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Je tiens beaucoup à ma montre, c'est mon Grand Père qui me l'a vendue sur son lit de mort (W. Allen)


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