Omega DeVille : le fin n'est pas l'ennemi du bien (Revues & Essais)

posté par Servatempus , 09/05/20, 14:35
(Modifié par Servatempus le 09/05/20, 14:40)
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Salut Edouard,

Cela fait un bail...:-D J'ai d'ailleurs deux trois livres qui t'attendent...;-)

Je note ton goût toujours marqué pour les montres à faibles diamètres...

Concernant ces Deville, nous sommes déjà sur la phase "décadente" d'Omega malgré que la tienne comporte encore le calibre 620, une merveille.

En témoigne le nom "Deville" qui est caractéristique de l'arrivée à la direction des techniques de marketing héritées des écoles d'après-guerre... Finis la beauté, la créativité et le luxe chez Omega, on arrive dans la période où l'ambition est de "faire du volume". Tout est dit.

Malgré tout, à l'époque de ta montre, certaines bonnes habitudes de la marque sont encore là (un héritage qui disparaîtra dans le début des années 70).

On note le boîtier acier, d'une qualité exceptionnelle et bien entendu le mouvement, une Rolls dans la série des extra-plats. Une qualité de conception et surtout d'exécution rare pour cette époque. Avec par conséquent des qualités rares aussi : très haute précision pour une robustesse exceptionnelle.

Les deux points faibles de ces montres sont souvent l'étanchéité (car non étanche) et la fixation du calibre (qui peut à force des années de remontage manuel, frotter le cadran contre la carrure) car ils étaient souvent placés dans le boîtier par pression.

Lorsque les premières séries sont sorties à la fin des années 50 début 60, on appelait ces montres "montres de soirée" car leur finesse était avant tout conçue pour se glisser sous un costard de façon élégante et peu gênante lors des soirées (chez l'ambassadeur... :-) ).

Comme d'ailleurs souvent l'étaient les montres extra-plates, rarement conçues pour l'homme du peuple, mais plutôt pour le raffiné et l'élégant.

C'est la démocratisation des procédés de fabrication industriels qui a rendu ce type de montre plus populaires car elles étaient auparavant très très coûteuses à produire et à régler.

Ta version est un peu la symbiose début années 60 et fin années 60 avec son cadran peint à chiffres romains. Pas esthétiquement mes préférées mais cela a son charme malgré tout.

la bise,

amicalement

Servatempus

PS : ah ! J'oubliais, les boîtiers étaient souvent des "boîtiers caisson ou cuve" c'est-à-dire des boîtiers sans fond de boîte à déclipser mais une carrure d'une pièce dans laquelle on glissait côté lunette le calibre. Cela permettait de mieux protéger le mouvement de la transpiration, même si bien entendu, la couronne, comme souvent sur les remontages manuels, restait un point faible avec l'usure du joint dans le temps...

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Le renversement est le mouvement du Tao, la faiblesse sa modalité.


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