Bonjour à vous, chronomaniaques!

Je me suis sommairement présenté lors du lancement de l’IFOG le 20 avril dernier. Pour parfaire cette présentation, j’ai décidé de vous proposer ma première revue, celle de ma toute dernière acquisition (fin décembre 2008) :

l’INGENIEUR automatique en titane référence 3227-03 par IWC.







Techniquement identique à la référence 3227-01 en acier, elle en diffère principalement par un cadran plus coloré et surtout par son boîtier en titane dépoli, ce qui la rend plus vive et plus présente.

Le mouvement qui lui donne vie a été développé et manufacturé par IWC, bien qu’il semble qu’un mouvement ETA ait servi d’inspiration première. Il s’agit d’un mouvement mécanique à remontage automatique Pellaton, cal. 80110, de 30 mm de diamètre par 7,3 mm d’épaisseur, 28 800 A/h (4Hz). Désolé, je n’en ai pas de photo, n’ayant aucun instrument pour ouvrir le dos. De plus, contrairement à la plupart des modèles récents de cette ligne, un boîtier en fer doux offrant une protection anti-magnétique de 80 000 Ampères-mètres enveloppe le mouvement. Le tout est enfermé dans un boîtier étanche à 120 m, de 14,5 mm d’épaisseur par 42,5 mm de diamètre hors couronne.



Ce qui frappe à l’ouverture du coffret, c’est le boîtier très anguleux et de forme hexagonal de cette montre, inspiré du design original par Gerald Genta. J’ai d’ailleurs eu un peu de difficulté à m’habituer à cette forme lors du lancement de ce modèle en 2005, car je préfère les boîtiers ronds. Quand on y regarde de profil, on s’aperçoit que sa forme est plutôt ronde, avec les cornes planes devenant obliques aux attaches du bracelet.





La couronne, frappée du logo IWC et du classique « Probus Scafusia », est proéminente et n’est pas protégée. Cela ne me dérange pas trop, car mon poignet est là pour ça. Le travail du boîtier est agréable, avec de multiples faces obliques. Le titane dépoli offre un toucher doux. Le dos est frappé du logo d’AMG, puisque IWC dit avoir développé ce modèle en partenariat avec Mercedes-AMG. Ce type d’association me laisse froid ou me dérange habituellement, notamment pour les modèles « TOPGUN » de la même compagnie. Dans ce cas-ci, j’ai passé outre à ce désagrément, car ce qui m’intéressait avant tout dans ce modèle, c’était l’association des matériaux constituants, soit le titane et le bracelet « kevlar », que j’assimile plus au monde de l’ingénierie de pointe que l’acier, retrouvé sur le modèle « courant » réf.3227-01.



Le cadran maintenant. Très sobre, d’une parfaite lisibilité et d’un noir mat, il offre un aspect tridimensionnel, par la présence d’un cercle central, d’un premier anneau périphérique pour les marqueurs des heures et d’un second anneau périphérique pour les marqueurs des minutes et des secondes. Dans le cercle central, la littérature est minimale : 3 lignes tout au plus. Le diamètre correspond exactement à la longueur de l’aiguille des heures. Les marqueurs des heures, en appliqué par rapport à l’anneau les supportant, offrent une alternance chiffre/index et contiennent chacun un peu de luminova qui rend la lecture en faible lumière plutôt facile. Tous ces marqueurs sont esthétiquement très réussis, bien que l’on puisse discuter le choix du format des chiffres et le « 10 » tronqué. Autre détail esthétique, le diamètre de l’aiguille des minutes correspond précisément à celui de l’anneau supportant ces marqueurs. L’anneau externe contient les indications des minutes/secondes identifiées par des traits blancs, des doubles traits blancs (pour les multiples de 5 s) et des chiffres rouges (pour les multiples de 10 s) s’accordant avec l’aiguille des secondes et offrant une touche « sport » du plus bel effet. Cette montre respire d’ailleurs cet aspect sportif. L’aiguille des secondes, d’un rouge vif et toute en délicatesse, contraste avec celles des heures et des minutes, en forme de glaive mais d’une fine épaisseur, qui sont pour leur part d’un poli miroir sur lequel se reflète la lumière environnante. Enfin, un guichet à 3h montre le quantième, en noir sur blanc. Il aurait gagné à être inversé blanc sur noir et ainsi offrir un meilleur équilibre avec le cadran. Cet équilibre aurait aussi été accru s’il avait été placé 1 mm vers la droite, pour s’inscrire parfaitement sur l’anneau des heures.





La boucle, simple, et l’ardillon du bracelet « kevlar » sont en acier mais ont été dépolis de telle sorte qu’ils s’harmonisent au titane du boîtier. Le bracelet en titane est très souple et très solide à la fois. L’ajustement de la longueur de ce bracelet et le changement avec le bracelet « kevlar » est très facile grâce aux deux petits outils offerts à cette fin par IWC.





Malgré son diamètre et son épaisseur, cette montre est très agréable à porter, en partie à cause du boîtier en titane plus léger que l’acier. L’angle d’attache du bracelet au boîtier permet aussi d’améliorer le confort. De plus et bien que la couronne soit proéminente, celle-ci ne vient en contact avec le dessus de la main qu’en cas d’une flexion extrême du poignet.





En résumé, je n’ai que trois reproches, somme toute mineurs, à faire pour cette montre. Le guichet de la date aurait gagner à être légèrement décalé vers la droite, de manière à s’inscrire au centre de l’anneau portant les marqueurs des heures. Il aurait également été plus esthétique d’avoir des chiffres blancs sur fond noir dans un souci d’harmonie avec le cadran. Enfin, une couronne protégée par des épaulements pourrait rassurer quelques-uns, bien que dans mon cas, ce ne se soit pas encore avérer gênant. Autrement, il s’agit d’une montre à la simplicité élégante typique de celles produites par la manufacture de Schaffhouse, construite dans un souci évident de solidité et au caractère sportif affirmé. Elle se prête à toutes les activités, y compris les sports nautiques, avec une étanchéité vérifiée de 120m. Seule la plongée avec bouteilles semble lui échapper. Elle est également protégée contre les brusques variations de pressions, à l’instar des modèles Flieger de la même marque.

J’espère que vous aurez apprécié cette petite revue d’une montre qui ne semble pas trop répandue chez les chronomaniaques.

Bien à vous,
Auguste Saint-Just de la Portugaise

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Si l'arbre savait ce que lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas son manche.

Bonjour Auguste,

merci pour cette revue détaillée d'une montre toujours aussi sexy .
Tu aurais pu glisser un mot sur le traitement anti-reflet qui la rend si photogénique et dont certaines maisons pourraient s'inspirer.

Jean-David

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Non, pas la trempette !

Bravo pour cet excellent début, une revue très complète.

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« Quand j’énonce une assertion , je m’aperçois tout de suite que l’assertion contraire est à peu près aussi intéressante » Raymond Queneau.

Merci pour cette revue sur cette pièce bien intéressante, qui semble être en ligne avec l'historique technique d'IWC : pas une réédition, mais une évolution, et cohérente puisque ce modèle d'ingénieur est bien protégé des champs magnétiques ! Juste dommage qu'il faille passezr par une série limitée pour en arriver là.

la question de la date a été longuement débattue : les chiffres noirs sur fond blanc seraient à priori plus lisibles que blanc sur noir ... d'ou ce choix, technique ou de facilité. Esthétiquement je suis d'accord avec toi.

Belle bête !

Bravo et merci pour cette superbe revue .
Pour le guichet de date et sa couleur ,perso je le préfère tel qu'il est , le blanc rappelant plus la couleur de l'index de 9 heures acier et luminova donnant à l'ensemble un certain équilibre ; le fond noir aurait provoqué à mon goût , un " trou " dans l'harmonie des index du cadran .

Amicalement,
tonton

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Salut Fred,
salut Patrick.
...

Commentaire valable a la fois pour la montre et la revue.

Il est reussi, ce modele Ingenieur 3227 Titane. Je prefere le modele acier, mais IWC est connu pour leur excellent traitement du titane, cf. la revue de l'Accro sur sa GST Aquatimer.

Le rouge de l'aiguille des secondes et de 6 des index ajoutent une touche fun, tout en restant discret, un tres bon point.

Un autre bon point pour ce modele particulier tient justement a l'utilisation du titane, qui la rend tout a fait portable sur son bracelet, alors que la version acier est tout de meme assez lourde.

Pour le guichet date, meme remarque que Tonton: le fond blanc donne une meilleure symetrie au cadran, meme s'il est vrai que le guichet aurait gagne a etre un poil plus a droite.

Bel achat. Elle devrait etre sympa a porter cet ete.

Boris

Bonjour,

Merci pour cette revue. Une superbe montre.
Je trouve dommage le choix du rouge sur le cadran. S'il n'y avait pas eut cela, je l'aurai prise à la place de l'acier

En tout cas, merci pour cette revue très complète

Johann

Ce modèle n'est pas à proprement parler une édition limitée, mais une édition particulière en partenariat avec Mercedes-AMG. Il s'agit d'un modèle courant en production illimitée (mais quand même soumise aux limites de la maison) disponible partout. Sa production vient cependant d'être arrêtée, tout comme le modèle en acier, pour être remplacé par une énormité de 46 mm. Dommage.

Auguste

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Si l'arbre savait ce que lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas son manche.

C'est un modèle que j'aime particulièrement pour son aspect passe-partout, sauf bien sûr en complet. Il est léger et sera sans doute très apprécié lors des canicules estivales.

Je suis bien content que cette revue vous ait plu.

Bien à vous,
Auguste

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Si l'arbre savait ce que lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas son manche.