Zerkis
18/12/09, 11:00 |
Swatch ne veut plus livrer la concurrence (Général) |
http://www.tdg.ch/swatch-ne-veut-livrer-concurrents-2009-12-18
(et stratégiquement Tag doit se féliciter de son partenariat avec Seiko)
vu leur position sur le marché, c'est réaliste? |
Alain
![[image]](http://clubdesauteurs.free.fr/yodasmall.jpg)
18/12/09, 11:04
@ Zerkis
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Swatch ne veut plus livrer la concurrence |
Ou l'on découvre dans les commentaires qu'au fond tout est de la faute des frontaliers français
On est tous l'étranger de quelqu'un...
Cela dit, Nicolas Hayek a déjà fait ce genre d'annonces par le passé, en disant en substance qu'il s'agissait de rendre (de force) leur autonomie aux marques qui dépendent du Sawtch group pour leur approvisionnement. Je ne sais pas si en période de crash mou de l'industrie horlogère c'est une bonne idée. Et je ne sais pas si ce serait tellement plus profitable d'avoir du Miyota assemblé en suisse dans les montres que de l'ETA ? Et quid de la perte de CA pour le Sawtach group ? Hum... Je demande une analyse plus appronfondie. --- « Quand j’énonce une assertion , je m’aperçois tout de suite que l’assertion contraire est à peu près aussi intéressante » Raymond Queneau. |
tac
![[image]](http://r29.imgfast.net/users/2915/76/24/01/avatars/131-53.jpg)
18/12/09, 12:31
@ Alain
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Swatch ne veut plus livrer la concurrence |
» Cela dit, Nicolas Hayek a déjà fait ce genre d'annonces par le passé, en
» disant en substance qu'il s'agissait de rendre (de force) leur autonomie
» aux marques qui dépendent du Sawtch group pour leur approvisionnement.
Ce qui est une énorme hypocrisie, et un bras d'honneur aux gens qui ont constitué la SMH par fusion SSIH/ASUAG pour sauver la branche horlogère, pas pour créer un monopole privé.
Les marques en questions n'ont jamais été "autonomes", elles étaient fournies par les fabricants d'ébauches et mouvements finis, regroupé de force dans le trust Ebauches SA puis l'ASUAG (mouvements et assortiments)
Et l'ASUAG était le fournisseur de la branche, et avait cette mission. Les établisseurs faisaient en effet du marketing, et vendaient.
Les manufactures achetaient de l'assortiment (rubis, spiraux...) à des sociétés de l'ASUAG.
le SG en est pour partie l'héritier de cette situation, héritier pas forcément exemplaire d'ailleurs (combien de calibres développés en 25 ans, comparé à l'ASUAG entre p. ex. 1945 et 1970 ?).
Enfin, là, cette annonce ressemble un peu à "retenez-moi ou je fais un malheur"  |
Ze White Rabbit
![[image]](http://www.zewhiterabbit.com/avatar.png)
Neuchâtel, Suisse, 18/12/09, 14:13 (Modifié par Ze White Rabbit le 18/12/09, 14:25)
@ tac
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un monopole à l'insu de son plein gré |
En 1983, les politiciens suisses étaient plutôt pour (voir Invenit et Fecit) et tout le monde en a profité: les créanciers de la SSIH et l'ASUAG n'ont pas perdu toutes leurs billes, des emplois ont été préservés, de nouveaux emplois ont été créés et la branche a survécu et prospéré. Tout était concentré dans le holding, y compris les gros investissements qu'ils ont dû sorti de leur propre poche ces 26 dernières années.
Ceux qui s'en sont mis plein les fouilles, ce sont surtout les marques: un article de l'Agefi relayé par Worldtempus, explique qu'en 17 ans, le prix des montres équipées du Valjoux 7750 a augmenté de 300% chez les marques, alors que chez ETA le prix de ce calibre n'a augmenté que de 70%. Comme on dit: vouloir le beurre, l'argent du beurre et la laitière.
Les marques économisent en R&D pour tout investir dans un marketing parfois trop zélé et peu regardant de la véracité des informations (exemple Perrelet ou TAG/Seiko).
J'aime particulièrement ce commentaire du père Hayek: Tous disent être capables de produire seuls.
Eh bien qu'ils aient le courage de leurs opinions, pourrait-on ajouter. --- Liens hypertexte vers les sources.
Mes opinions, photographies ou illustrations sont publiées sous license Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.5 Suisse |
tac
![[image]](http://r29.imgfast.net/users/2915/76/24/01/avatars/131-53.jpg)
18/12/09, 15:01
@ Ze White Rabbit
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un monopole à l'insu de son plein gré |
» En 1983, les politiciens suisses étaient plutôt pour (voir
» Invenit et
» Fecit) et tout le monde en a profité: les créanciers de la SSIH et
» l'ASUAG n'ont pas perdu toutes leurs billes, des emplois ont été
» préservés, de nouveaux emplois ont été créés et la branche a survécu et
» prospéré. Tout était concentré dans le holding, y compris les gros
» investissements qu'ils ont dû sorti de leur propre poche ces 26 dernières
» années.
Salut ZWR,
Je suis d'accord avec ça, mais il ne me semble pas que la fusion SSIH/ASUAG ait été faite avec l'idée qu'à terme les fournitures ASUAG seraient réservées aux marques de l'ex-SSIH (ou celles agglomérées depuis).
Déjà au début des 70's quand Longines a rejoint l'ASUAG, il y avait eu des remous sur le thème du concurrent et fournisseur... (et l'ASUAG avait du conclure avec la F.H. un accord de non-discrimination).
Après, je suis aussi d'accord avec le fait que la position du SG a l'avantage d'obliger le reste de la branche à se bouger, peut-être à monter un genre de GIE pour concevoir et fabriquer fournitures et mouvements. |
Horlogerie-Suisse
18/12/09, 15:25
@ tac
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un monopole à l'insu de son plein gré |
Il ne faut pas oublier que si Hayek n'était pas intervenu, il n'y aurait plus rien car ni les politiques et ni les banques n'ont voulu sauver ces entités et les banques ont bien été contente de liquidé ça à Hayek.
ET aucunes autres entreprises n'ont daigné lever le petit doigt pour sauver cet outil industriel.
Et à part ça, depuis quand une société privée est-elle obligée de livrer des concurrents ?? --- Le webmaster du bar de l'autre côté de la frontière  |
adricube
Bazas, 18/12/09, 15:41
@ Horlogerie-Suisse
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un monopole à l'insu de son plein gré |
» Et à part ça, depuis quand une société privée est-elle obligée de livrer
» des concurrents ??
Si si, ça existe, dans certains secteurs règlementés (les telecoms par exemple) ; ça a l'air d'un hors sujet, mais pas tant que ça :
- en France FT s'est vu obligé par le régulateur de proposer des offres d'accès (ou "de gros" avec l'objectif de créer une concurrence dans le marché de détail, ce qui n'aurait pu se faire par la seule force du marché tellement l'investissement nécessaire de départ était colossal ;
- imaginons que personne en Suisse ne puisse investir lourdement dans la fabrication de calibres, mais que l'Etat Suisse souhaite pourtant sauver les marques de montres, voir d'en créer d'autres : il pourrait créer une autorité de régulation de l'horlogerie, qui imposerait un certain nombre de contraintes à l'entreprise en situation de monopole sur les mouvements (marché de gros), en particulier si cette entreprise fabrique également des montres (marché de détail !), comme de lui obliger à fournir ses concurrents voir à lui imposer les tarifs qu'elle doit pratiquer ! |
Horlogerie-Suisse
18/12/09, 16:23
@ adricube
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un monopole à l'insu de son plein gré |
Les télécoms car c'était des entreprises d'Etat, donc payée avec les impots et qui ont été privatisée.
Mais une entreprise purement privée je doute fortement qu'il y ai une obligation --- Le webmaster du bar de l'autre côté de la frontière  |
Ze White Rabbit
![[image]](http://www.zewhiterabbit.com/avatar.png)
Neuchâtel, Suisse, 18/12/09, 16:31
@ Horlogerie-Suisse
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Comcomateux |
La Commission de la concurrence suisse ne s'est pas montrée très cohérente cette année: l'institution n'a pas levé le petit doigt pour s'opposer à la fusion de deux des trois opérateurs de téléphonie mobile, ni que celle de deux groupes de presse.
D'un autre coté c'est vrai que si le gouvernement était devenu actionnaire du conglomérat SMH, ils auraient leur mot à dire. Ceci dit je pense qu'à l'époque tout le monde était convaincu qu'un sou investit dans cette affaire était un sou perdu. --- Liens hypertexte vers les sources.
Mes opinions, photographies ou illustrations sont publiées sous license Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.5 Suisse |
Vincent_de_Fribourg
18/12/09, 21:58
@ Ze White Rabbit
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pas une surprise |
Désolé, mais ce scoop n'en est pas un.
C'est simplement le passage à l'acte (?) d'un discours qui a été prononcé voilà plus d'une demie- décennie.
Hayeck tenait ce discours (de mémoire) déjà en 2004. Ce discours était public.
Tant pis pour ceux qui préfèrent faire du marketing court terme que de la R&D et investir sur l'avenir.
Vincent de Fribourg |
Ze White Rabbit
![[image]](http://www.zewhiterabbit.com/avatar.png)
Neuchâtel, Suisse, 20/12/09, 06:30 (Modifié par Ze White Rabbit le 20/12/09, 08:27)
@ Vincent_de_Fribourg
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ah bon? |
» Désolé, mais ce scoop n'en est pas un.
»
» C'est simplement le passage à l'acte (?) d'un discours qui a été prononcé
» voilà plus d'une demie- décennie.
»
» Hayeck tenait ce discours (de mémoire) déjà en 2004. Ce discours était
» public.
C'est marrant mais sur les forum il y a pas mal de monde qui ne se donne pas la peine de cliquer sur les hyperliens pour lire les articles vers lesquels on pointe. Voir le dernier en date.
Ce vendredi, le père Hayek a annoncé la cessation de livraison de tous les composants. En plus des mouvements finis ou nons finis, toutes les société faisant partie du Swatch Group arrêterons de livrer spiraux, antichocs, ancres, rubis, boîtiers, cadrans, aiguilles, couronnes, glaces, bracelets, boucles et packaging.
Certains concurrents se fournissent chez les société dont le groupe est propriétaire: Dress Your Body (sertissage de pierres préciseuses), ETA, Frédéric Piguet, Nivarox-FAR (organes réglants), Valdar, François Golay, Comadur, Rubattel & Weyermann (cadrabs), MOM Le Prélet, Deutsche Zifferblatt Manufaktur, Universo (aiguilles), Favre et Perret, Manufacture Ruedin, Lascor et Meco.
C'est donc une annonce très différente de celle de 2002 (cessation de livraison d'ébauches). --- Liens hypertexte vers les sources.
Mes opinions, photographies ou illustrations sont publiées sous license Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.5 Suisse |
autrichongris
![[image]](https://i.ibb.co/L0Lz3g7/Image-Div-Avatar-2.jpg)
20/12/09, 10:09
@ Ze White Rabbit
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ah bon? |
Cette annonce est d'une telle force (nonobstant les nombreux avertissements) que je me demande ou il veut en venir.
Perdre autant de clients d'un coup ne se fait pas sans arrière pensée stratégique... C'est bien lui qui a dit que 50% des marques suisses disparaitraient avec la crise ? Hmmm, ne serait ce pas un grand classique: les plus gros intouchables survivront, les minuscules qui font tout à la main également, et les moyens, "stuck in the middle" disparaitront au plus grand profit du leader. C'est pas Emmaus chez Hayek ! --- Je déteste deux choses: l'analyse et le pouvoir. Sviatoslav Richter |
Pedro
![[image]](http://i897.photobucket.com/albums/ac172/quetschflb/BIE7DHCAY08F05CAIH902XCA5HDSNQCAOO9.jpg)
En 121, 20/12/09, 10:34
@ Ze White Rabbit
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ah bon? |
Bonjour les chronomaniaques,
je trouve que Nicolas se veut un peu le meteorologue des iles galapagos :
Une tempête souffle sur l'horlogerie Suisse, mais j'ai le sentiment qu'il s'agit bien là de son fond de commerce.
Les crises bénéficient au développement du groupe, c'est un fait historique, le groupe n'étant pas non plus impacté par cette même crise (dixit NH).
Et pour racheter des sociétés, rien de mieux qu'un affaiblissement avec la crise d'une part dont les effets sont parfaitement expliqués par Nicolas (il en a bien décrit le partage du gateau) mais également par une pression des fournisseurs (ou du fournissseur?) d'autre part, dont Nicolas fait bon usage visiblement.
Je prête des intentions peu louables au grand patron de l'horlogerie, mais en même temps son énervement est compréhensible et une fois de plus expliqué par lui même. Il se veut un industriel dont la maitrise des volumes et des coûts de production sont prioritaires, mais chaque décision prise en ce sens sonne comme une position anti concurrentielle par ses propres clients.Ces derniers ont le droit d'imposer des hausses spectaculaires au consommateur mais le fournisseur ne pourrait bénéficier de sa part du gateau?
Finalement le père Hayeck s'énerve sur les excès de l'horlogerie suisse des dernières années avec un marketing excessif. Ne récolte t on pas ce que l'on sème? Une chose est sur, si je me souviens bien des mes cours de marketing, dans les 4P il y avait le P de produit, l'essence m^me de l'horlogerie suisse; et sur ce point on peut plutôt parler des 3P ces dernières années. Au final l'exempel de TAG illustre bien ces propos car peu de gens sont capables de développer un chrono en Suisse et un acteur comme TAg est obligé de s'orienter vers l'ASIE!
espérons que l'horlogerie suisse s'en sorte grandie... |