Ze White Rabbit
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Page d'accueilNeuchâtel, Suisse,
19/02/15, 00:18
 

Bilan de l'arrêt de livraison d'ébauches Swatch Group (Général)

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En horlogerie, on appelle ébauche un mouvement en pièces détachées dont la finition est encore à effectuer. La marque qui mettra la montre finie sur le marché est libre de choisir le modèle de balancier à monter et le degré de finition à appliquer aux pièces.

Depuis les débuts de l'industrie horlogère helvétique, la pluspart des marques, et d'aucunes parmis les plus prestigieuses, se procurent en ébauches chez des fournisseurs tels que A. Schild, Peseux, Fabrique d'Horlogerie de Fontainemelon (FHF), Landeron, Valjoux, Venus, France Ébauches et Lemania.

Un exemple: pour son Cosmograph (dit Daytona) Rolex utilise pendant de nombreuses années des ébauches de chez Valjoux et ensuite de Zenith avant de concevoir son propre chronographe intégré. Il se pourrait d'ailleurs que ce soit la commande de Rolex qui évite à Zenith de disparaître pendant la crise du quartz.

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Avec la restructuration radicale que subit cette industrie suite à la crise, la majorité de cette propriété intellectuelle se retrouve dans l'escarcelle de la SMH, qui est renommée "Swatch Group". Le conglomérat hérite ainsi du chronographe intégré Valjoux 7750, fiable, facile à fabriquer et se prêtant facilement aux variantes; et des remarquables calibres automatiques Eterna, sur lequels seront basés les légendaires 2824-2 et 2892-A2. Tout le monde se fournit donc chez les fabriques du Swatch Group, comme IWC, qui pousse le travail jusqu'à transformer une vulgaire ébauche de Valjoux 7750 en un chronographe ratrappante répétition minute à échappement toubrillon. Rien que ça!


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Sellita est un des rares acteurs à prendre avantage de la situation en se présentant comme intermédiaires. Le "finisseur" propose aux marques de leur fournir les mouvements terminés et montés selon le degré de finition choisi. Il y a une différence considérable entre le prix usine des ébauches Swatch Group et celui des mouvements finis Sellita.
Les marques font d'une pierre deux coups: elles économisent sur de lourds investissements industriels rendus inutiles par cette sous-traitance, et cette solution leur permet de différencier leurs mouvements de la concurrence en choisissant une finition "supérieure".

Coup de théâtre en 2002: afin d'empêcher que des ébauches Swatch Group sont utilisées dans la fabrication de fausses montres, Nicolas Hayek Senior décide au grand dam de toute l'industrie horlogère l'arrêt progressif de livraison d'ébauches pour ne plus fournir que des calibres finis. Conséquence (non intentionnelle?) le Swatch Group encaisse directement la plus-value apportée aux mouvements finis. Ceci n'arrange évidemment pas Sellita, qui porte plainte avec d'autres acteurs auprès de la COMCO (Commission de la compétition) pour ne réussir qu'à obtenir une prolongation de quelques années de cette échéance.

Fast forward en 2009. Cette arrêt annoncé de livraison d'ébauches a eu le bénéfice d'envoyer un életrochoc aux marques qui en avaient les moyens mais pas la volonté; et celles-ci se sont attelées à dessiner des nouvelles constructions de calibres mécanique, avec tous les riques que cela peut entraîner (voir mon explication sur le problème de Sysiphe). Technotime a eu l'ambition de produire des calibres mécaniques "haut de gamme", ainsi qu'un chronographe roue à colonne ayant très intelligemment les mêmes dimentions d'emboîtement que le 7750.

De son côté, le Swatch Group reste le seul industriel suisse en mesure de fournir à un prix aussi compétitif (quoique sans cesse en augmentation) des calibres qui ont fait leurs preuves. Si on devait être critique, on devrait dire qu'en 25 ans les industries qui sont devenues le Swatch Group n'on rien inventé de nouveau concernant les calibres mécaniques. L'Unitas date de l'entre-guerre, le Valjoux d'avant la crise du quartz et les 28XX ne sont que des adaptations d'Eterna des années 1960. Le groupe a lancé la ligne Valgrange et un nouveau chronographe Tissot, mais l'un est un Valjoux dé-chronographé et l'autre est un Lemania 5100 sans la minute centrale.

Le gros problèmes est que ces calibres sont tous tellement vieux qu'ils sont désormais tombés dans le domaine public. Ce qui permet à Sellita de construire des calibres 100% compatibles... et aux chinois de suivre l'idée.
Si Nicolas Hayek voulaient empêcher l'utilisation d'ébauches Swatch Group dans la fabrication de fausses montres, il n'a pas pu empêcher l'exploitation de la propriété intellectuelle: on trouve désormais des dizaines de copies de chronographes suisses dont un simple examen visuel du calibre ne pemet plus de différentier la copie de l'authentique. Les chinois fabriquent maintenant des clones Unitas et Valjoux, et chaque années qui passe ils s'améliorent. Petite anecdote, avec la pénurie de mouvements ETA d'avant la crise, les écoles d'horlogerie suisses ont même songé à se procurer des calibres chinois pour leur élèves.

En passant sur le site Sellita, j'ai vu qu'ils se sont également mis au Valjoux 7750, en plus de leurs alternatives au 2824 et au 2892. La seule chose que je déplore vraiment dans tout cela c'est que ETA aussi bien que Sellita continue à tourner autour de mouvements vieux de 25 ans dont le rotor ne remonte que dans une direction et qui ne dépassent pas les 50 heures de réserve de marche, des performances que les produits chinois atteignent également par force de choses.

Avec les techniques, outils modernes et tout le savoir-faire, l'industrie suisse et le Swatch Group pourrait faire bien mieux, et ils y auraient d'ailleur intérêt, pour conserver l'avance technologique.

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Mes opinions, photographies ou illustrations sont publiées sous license Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.5 Suisse

JoeldeToulouse

18/10/09, 22:53

@ Ze White Rabbit
 

Salut White Rabbit...

Ta question est pertinente mais je ne te suis pas complètement dans ton analyse :
- les mouvements "anciens" du Swatch Group tels que les Valjoux et les ETA (et non Eterna car Eterna s'est séparé de sa fabrique d'ébauches en 1932, même s'ils ont continué à améliorer leurs mouvements) ne peuvent pas être considérés comme strictement privés. Ce serait oublier que la Confédération y est allée de sa poche pour sauver les fabricants d'ébauches au pire de la crise des années 1930. C'est donc d'une certaine façon un patrimoine suisse dont personne ne peut réellement revendiquer la propriété.
- je ne vois donc pas où est le problème qu'un Sellita fabrique des clones de 2892 ou de 7750. Je suis d'ailleurs assez admiratif de Sellita. Car c'est une chose de fabriquer quelques dizaines ou centaines de mouvements vendus hors de prix et s'en est une autre d'en faire des dizaines de milliers fiables et à bon marché. Idem pour Lajoux-Perret, comme tu le sais très lié à Sellita. D'ailleurs le 7750 avec roue à colonne du Swatch group ne peut-il pas être considéré comme une copie de celui de La Joux ? :-) Réponse du berger à la bergère sans doute...
- la décision du Swatch Group de ne plus livrer que des mouvements finis est une excellent chose. Elle en a obligé beaucoup à se remettre en question et les calibres "manufacture" fleurissent. Je trouve quand même ces initiatives très risquées lorsqu'il s'agit de petites entreprises : avec la crise je ne serais pas surpris que des regroupements se fassent...

Ze White Rabbit
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Page d'accueilNeuchâtel, Suisse,
18/10/09, 23:10

@ JoeldeToulouse
 

le chrono Sellita

Salut Joël, merci pour les précisions.
Mon seul reproche à Sellita est peut-être que quitte à reproduire de l'existant, il auraient pu choisir le Lemania 5100 ;-) : avec sa minute centrale il aurait fait des heureux. Mais bon, dans une logique industrielle, ils ont raison de faire du 7750 comme ça les marques peuvent conserver les boîtiers, cadrans et aiguilles dessiné pour l'original ETA.
Je pense qu'on tombe d'accord sur l'effet positif: l'apparition de calibres "manufacture", qui a redonné ses lettre de noblesse au génie horloger et aux artisans. La nouvelle crise va changer pas mal de choses, et il sera effectivement intéressant de voir la suite des choses.

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Charlie
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19/10/09, 06:44
(Modifié par Charlie
le 19/10/09, 06:54)


@ Ze White Rabbit
 

le chrono Sellita

Bonjour

Quel plaisir j'ai pris en lisant cette brillante analyse. Sa lecture devrait être obligatoire pour "déniaisier" certains rêveurs...(sur l'air "c'est une véritable manufacture !";) )

Amicalement

Charlie

Mancman

Paris,
19/10/09, 08:54

@ Ze White Rabbit
 

Bilan de l'arrêt de livraison d'ébauches Swatch Group

Bonjour,

Merci pour ce post passionnant et bien instructif à tous égards !!
Cordialement

Wallace
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19/10/09, 09:04

@ Ze White Rabbit
 

Bilan de l'arrêt de livraison d'ébauches Swatch Group

Merci pour ce post très complet et instructif !!


» de concevoir son propre chronographe intégré. Il se pourrait d'ailleurs
» que ce soit la commande de Rolex qui évite à Zenith de disparaître pendant
» la crise du quartz.

Sans aucunement remettre en question ton propos, je croyais que :
- Rolex n'utilisait le El Primero que depuis les années 80, (Ceci dit je suis convaincu que fournir Rolex en ébauches fut une manne pour Zenith, financière mais surtout marketing...)
- Zenith avait arrêté toute production de calibre durant plus de dix ans (années 70 et début 80), la légende voulant qu'un ancien employé ait récupéré les plans du EP dans une poubelle, et qu'on lui doive sa résurrection ...
C'est une légende ?? (Quoi, moi naïf ??!!)

tac
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19/10/09, 10:07

@ Wallace
 

Bilan de l'arrêt de livraison d'ébauches Swatch Group

» Sans aucunement remettre en question ton propos, je croyais que :
» - Rolex n'utilisait le El Primero que depuis les années 80, (Ceci dit je
» suis convaincu que fournir Rolex en ébauches fut une manne pour Zenith,
» financière mais surtout marketing...)
» - Zenith avait arrêté toute production de calibre durant plus de dix ans
» (années 70 et début 80), la légende voulant qu'un ancien employé ait
» récupéré les plans du EP dans une poubelle, et qu'on lui doive sa
» résurrection ...
» C'est une légende ?? (Quoi, moi naïf ??!!)


Pour le second point, je ne crois pas que ça soit "attesté", même si c'est ce qui se dit...

Pour le premier, la commande de Rolex a aidé à la "relance" de Zenith par Castella/Dixi au début des années 80 (83/84 de mémoire, j'ai de la doc là dessus mais je suis au bureau, là :-D

tac
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19/10/09, 10:05

@ Ze White Rabbit
 

Bilan de l'arrêt de livraison d'ébauches Swatch Group

Je trouve cette analyse assez "pro swatch group". J'ai un point de vue peut-être faux, un peu différente.



Pour commencer, cette question des fournitures d'ébauches en direction de pays extérieurs à la Suisse, n'est pas neuve, cf les conventions de chablonnages pour lutter contre ce phénomène au cours du 20ème siècle.

Ça n'a jamais conduit à la remise ne cause de ce système de l'ébauche, qui est l'un des piliers de l'industrie horlogère suisse "moderne", depuis la fin 19ème (industrialisation par deux voies essentiellement : la "manufacture" jamais complète bien sûr, et la division entre fabrications d'ébauche industrialisés, fabricants d'habillage fournissant également les manuf', et établisseurs "industrialisés", puis regroupement progressifs des fabricants d'ébauches dans les années 20/30, à l'exception de quelques fournisseur HdG tel Lecoultre ou F Piguet ou de Lemania elle intégré au sein de la SSIH)



Par ailleurs, il me semble que Hayek n'a jamais vraiment caché qu'un des buts (le principal ?) de l'arrêt de livraison des ébauches aux tiers était le "rapatriement" au sein du Swatch group de la valeur ajouté correspondant aux opérations de finitions.

La contrefaçon joue ici un rôle d'alibi à mon avis.


Ensuite, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est la conséquence du regoupement en 1983 entre la SSIH (Omega/Tissot/Rayville, le poids lourd, certes privée de Lemania Lugrin en 1981, qui avait alors pris son autonomie et est devenu Nlle Lemania) et l'ASUAG (le trust des ébauches et des fournisseurs de composants), un serpent de mer dont les suisses ont discuté durant toutes les années 70.


D'ailleurs, quand au tout début des années 70 l'ASUAG a repris Longines, les concurrents de Longines, manufacturiers et établisseurs, ont protesté : leur fournisseur, ASUAG, devenait leur concurrent avec Longines...

En 1983, on a eu la même chose, mais décuplée avec cette fusion. Seulement, vu l'état d'urgence dans lequel se trouvaient ASUAG et SSIH, deux piliers de l'horlogerie suisse, à l'orée des années 80, ça s'est fait.

A l'époque, Hayek était juste le patron d'une boite de consultant qui a aidé à monter l'opération.

Et cette fusion SSIH/ASUAG, comme la création de Ebauche SA puis de l'ASUAG au début des années 30, a été possible grâce au soutien actif des autorités suisses, c'est une opération de sauvetage de la branche horlogère, pas de création d'un trust privé agissant pour ses intérêts... Enfin, en principe, dans l'esprit des naïfs peut-être. On voit ce qu'il en est aujourd'hui.


Pendant des décennies, ASUAG a servi à la fois de fournisseur de chablons et de mvt finis aux multiples établisseurs et à des manufactures, et d'aiguillon des manufactures (Omega, Longines...)en les forçant à s'améliorer pour garder leurs arguments d' "excellence" ou d' "avance technique" par exemple dans le progrès du mvt automatique... (cf sur ce dernier point le bouquin d'Hélène Pasquier)


Aujourd'hui, l'entité issue de cette fusion a oublié pourquoi elle a été créé, et de quoi elle est issue, ou plutôt semble de s'en prévaloir en indiquant que sa politique a pour but de "sauver l'industrie horlogère suisse contre elle même" (en gros) et en fait lui permet de court-circuiter des tiers en ne fournissant plus que du mvt fini au prix correspondant.


En soi, conduire une politique obligeant d'autres à diriger les résultats financiers vers la R&D et l'investissement productif, ça m'est plutôt sympathique.


Mais ici il y a un certain cynisme de la part du SG, qui oublie que la fourniture d'ébauche est l'une des bases de fonctionnement de l'industrie horlogère suisse, et que si ASUAG et SSIH ont été sauvées et on fusionné, ça n'était pas dans le but d'étrangler les boites genre dubois depraz et autres...


Et en fait, ce que je vois, moi, c'est ça :

- le fournisseur quasi monopolistique d'ébauches et de mvt finis, sauvé pour assurer le maintien de l'horlogerie suisse, estime que la fourniture d'ébauche est une tâche ingrate ;

- il constate que depuis le "renouveau" de la montre mécanique il y a 20 ans, l'exploitation de ses ébauches dans tous les sens s'est multiplié, de même que les boites "tierces", qu'ells conçoivent des complications, des mouvement entiers, voire les produise...

- il décide de ne plus fournir que des mvt finis, et reporte sur des tiers (finisseurs ou emboiteurs) ) cette activité de fabricant d'ébauche.


Vu tout ce qui a été fait pour sauver et protéger cette activité de fabricant d'ébauche, depuis de décennies, en terme financier amis aussi d'organisation de la branche (complètement règlementée jusqu'aux années 70), on comprend que les clients de l'ex-ASUAG protestent...


A la rigueur, que Hayek fasse joujou comme c'est le cas avec Nlle Lemania, qu'il a racheté avec Breguet à Investcorp, ou Piguet racheté en 1992, il est déjà un peu plus légitime à le faire...


Par ailleurs, comme tu l'as relevé, en terme de mvt mécanique, les inniovations/améliorations, chez ETA (qui est désormais le successeur de l'ASUAG), elles existent surtout en terme de production (qualité et rendement) avec les progrès de l'outil industriel, ou sont essentiellement réservées aux marques du groupe (le développement du coax et des chrono Piguet 1285 pour Omega, les développements Piguet pour Blancpain ou Breguet comme leur fameux réveil silencieux). Il y a tout de même eu des ajouts de complications sur la base du 2892.


Mais en terme de "nouveaux mouvements", typiquement, les valgranges, la platine agrandie à 16 lignes et demi, c'est un cache misère.

Un chrono valgrange (cf http://www.valgranges.ch/#/products/A07_211 ) conserve la même architecture et n'exploite pas vraiment le diamètre d'encageage supérieur (si ce n'est p. ex. pour le disque dateur...), avec une nouvelle architecture comprenant un plus gros barillet (RDM améliorée), des entraxes de compteurs plus écartés (registres plus grands et lisibles, chronos de 44 mm sans strabisme convergent...).


En dernier lieu, pour ce qui est de la création de vraies "manufactures", comme c'est le cas pour Hublot en ce moment, j'ai l'impression que le "marketing de la manufacture" et la volonté d'un dirigeant qui en a les moyens suffit, celui qui ne veut pas ira se fournir chez LJP ou Sellita...


Quel est l'intérêt de voir Sellita produire du clone de 7750, franchement ?

moonfleet

19/10/09, 17:26

@ Ze White Rabbit
 

Bilan de l'arrêt de livraison d'ébauches Swatch Group

Bonjour TWR,

Il est toujours tres éclairant pour le néophyte que je suis de suivre tes avis éclairés sur le monde de l'horlogerie.

Ton post m'inspire 2 petites questions:

-Le fait de ne plus produire d'ébauche et d'encourager la production de calibre "in-house" ne va-t-il pas tirer les prix vers des valeurs stratospheriques.Le marquetting viendra bien sur nous vendre le truc ultime ..bla bla bla...Il me semble que toutes les marques/manufactures sont tres jalouses de leurs marges.
A terme l'horlogerie semble se concentrer sur les richissimes collectionneurs et bouder les modestes amateur dont je fais partie....

-Existe-t-il des developpeurs disons européens qui imaginent les nouveaux calibres made in XXI siecle qui vont prendre le relai des traditionnels 7750 ;2824;2836.
Je ne peux pas imaginer swatch group sans un departement recherche & developpement.
Ma question c'est est-ce qu'il existe une volonté politique forte de créer cette technologie qui fait l'avance des suisses qui se font rattraper à toute vitesse par les chinois ?Je ne parle pas des Japonnais qui à mon sens sont devant avec GS.

Merci de tes lumières.

autrichongris
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19/10/09, 18:30

@ moonfleet
 

Bilan de l'arrêt de livraison d'ébauches Swatch Group

Ben oui !

L'unique piste de développement du secteur horloger suisse est de toujours tirer vers le haut de gamme, avec moins de volume (ou disons à volume égal) et une marge plus élevée.

Personne n'imagine que dans un pays qui offre les salaires les plus élevés du monde en moyenne (étude faite annuellement par je ne sais plus quel organisme, dite étude Big mac, ou l'on compare le prix du big mac et des revenus dans plein de pays), on revienne vers du moyen ou du bas de gamme.

En ce sens le "tout manufacture" va forcément tirer les prix vers le haut. La fiabilité on ne sait pas !

Sur le fond, c'est assez intéressant, avec un développement exactement à l'inverse du secteur automobile pour les moteurs.

Sur ton point 2, on a déjà eu l'échappement au silicium, on verra si ils sont capables d'aller chercher Seiko sur le Spring drive. Je me demande si ils n'iront pas chercher le surcroit de marge tant souhaité plutôt du coté joaillerie que du coté horlogerie, mais bon, simple remarque à ce stade.

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Je déteste deux choses: l'analyse et le pouvoir. Sviatoslav Richter

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