Chronomania - Stroun Frères et Compagnie

capitaine56

Toujours près de la mer,
29/05/17, 19:32
(Modifié par capitaine56
le 29/05/17, 20:06)

Stroun Frères et Compagnie (Général)

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Vous avez connu cet homme.

Raymond Weil (1926-2014)

Vous connaissez celui-ci.

Juan Carlos Torres, dit «Charlie»

Connaissez-vous leur premier point commun?

L'horlogerie, répondrez-vous.

Évidemment, mais mieux encore?

Et bien le second, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Genève, l'un des anciens grands Manitou de Vacheron et Constantin fut, un temps, le très modeste sous-fifre du premier.

Comment cela s'est-il produit?
Il faut remonter loin dans le temps et dans l'espace. Si vous avez le temps et que vous ne craignez pas d'absorber l'un de mes posts imbuvables et truffés de fakes, je vous invite à me suivre.

L'histoire commence à Polotzk, dans la région de Vitebsk .
Mais non, ce ne sont pas des gros mots!
Polotzk est une ville de la voblat de Vitebsk dans le raïon de Polatsk. Vous situez? Mais enfin, vous ne connaissez rien à la géographie de la Biélorussie (dite aussi Bélarus)! Heureusement que Wikipédia existe. Voici Polotzk.

Enfin, Polotzk aujourd'hui, parce que, au début de notre histoire, Polotzk, c'était ça.

C'est de ce lieu enchanteur qu'arrivèrent, juste avant la Grande Guerre, trois frangins: Maurice, Samuel et Nahoum (dit «Naun») Stroun.

Pourquoi quittèrent-ils le séjour de leurs ancêtres? C'est trop demander. Le flair, sans doute, car peu après, ça a un poil bardé dans le coin avec la guerre en 1914, la révolution en 1917, la guerre civile en 1918, les pogroms (réjouissances communes aux Polonais et aux Russes), tout ça quoi.

Bref, les Stroun s'installent dans un premier temps à Grenchen, en Suisse alémanique, l'un des hauts lieux de l'horlogerie suisse, connu également sous le nom de Granges en bon français de chez nous. On est prié de ne pas confondre Grenchen et Gretchen même si l'on peut être tenté d'entraîner celle-ci dans les granges pour lui parler du pays.

Après ce pitoyable jeu de mots, reprenons le cours de notre histoire.

Voici donc nos trois fils d'Abraham à Granges (Grenchen), en 1913. Qu'y font-ils? De l'horlogerie, au numéro 132 de la Bettlachstrasse. Désolé de ne pouvoir vous montrer une photo de la maison sise à cette adresse: ses occupants actuels l'ont faite flouter sur Google Map. Mais vous vous en fichez un peu, non? Alors, passons notre chemin.

Un bout de Grenchen heute, oggi, aujourd'hui (ça c'est pour faire ami-ami avec les Helvètes)

Ils créent bientôt leur société, dans la Breitengasse, comme le prouve ce document extrait du périodique «l'horlogerie suisse».

En 1918, c'est le gros bazar à Grenchen (Granges) et dans la plus grande partie de la Suisse. La grève générale, trois morts à Granges-Grenchen (vous retrouverez ça dans tous les bons livres d'histoire du pays) et l'activité horlogère en grand chambardement. Pas de chance pour la fratrie.

Zurich, novembre 1918

Maurice, Samuel et Naun s'exilent de nouveau. Pas trop loin: Direction la Romandie, moins touchée par les mouvements sociaux et, plus précisément, Genève. C'est dans cette bonne ville qu'ils vont, enfin, pouvoir faire prospérer leur entreprise, sous le nom de Camy Watch S.A.

Ce n'est pas trop long? Si? Alors, on fait une longue pose. Jusqu'en 1947. Warum?

Parce que, maintenant, c'est la bouteille à l'encre. Ayant visité des sites suisses, allemands, anglais, français, longuement trifouillé sur ebay et moults lieux consacrés à la vente ou à l'histoire des montres, je n'ai pas été fichu de dénicher une Camy d'avant 1947, sinon celle-ci, trouvée sur ebay aux USA:

Elle est en platine et sertie de 66 diamants, ce qui n'en fait pas une montre de bas de gamme. Son mouvement sans antichoc doit être antérieur aux années quarante, son style, nettement «art déco» permettrait de la dater des années trente...

Ce qui est surprenant, c'est qu'à cette époque, la fabrique Camy produisait, si on en croit certains fora, des montres à bas prix, embarquant des mouvements basiques, du genre Rosskopf.

Ce butin est bien maigre et il est à espérer que de fins connaisseurs feront mieux que moi.

En 1935, on découvre une filiale de la fabrique Camy: la marque Borea. Ce nom serait inspiré de l'avion italien Caproni CA. 308 «Borea», présenté pour la première fois à Milan cette même année. Perché no?

Passons. La seconde guerre mondiale se passe aussi, sans que l'on trouve de montres militaires Camy, sinon des «dites» militaires qui ne sont que des tocantes des années cinquante. Oublions.

La famille Stroun étend tout tranquillement ses activités et embauche. En 1947 apparaît un personnage clé.

Ami d'étude à Neuchâtel de Maurice Stroun junior, ce personnage retrouve son ancien condisciple à Genève et se laisse convaincre d'intégrer la fabrique familiale.

Il se nomme Raymond Weil et n'affiche que 21 ans au calendrier. C'est le Monsieur de la première photo.

Reprenant à son compte la formule cornélienne, il n'attend pas le nombre des années pour montrer sa valeur et dès 1949, on le retrouve directeur puis directeur général. Son bras droit sera une femme connue elle aussi dans le monde l'horlogerie: Simon
e Bédat. Voici en place ceux qui vont réellement lancer la marque.

La cible est désignée: une clientèle pas trop fortunée à la recherche d'outils fiables et bon marché.

La stratégie est définie: pas de calibres «maison», mais de l’emboîtage de mouvements éprouvés, achetés sur place, faciles à réparer, faciles à remplacer par de petits horlogers de quartier.

L'arme utilisée sera la diversité esthétique, la multiplication des modèles aux noms plus ou moins fantaisistes qui frappent l'imagination des acheteurs potentiels.

[image]

Oui, vous avez bien lu: Il y a de la «robe pleine», de l' «oiseau vert» du «karaté» du «silver cloud» et même du «vaisseau spatial»!

Pour ma part j'ai un gros faible pour la

Silver Cloud

Une Jeans Vogue [/center]

Une Sea Club Crystal Superautomatic

Il y a dans cette démarche, dans le design et dans les appellations de ces montres une sorte d'ébauche, comme chez LIP, de ce que sera plus tard le style Swatch. C'est gai, sympa, pas trop cher.

Une Miss 28

Dès la sortie des modèles à remontage automatique, on n'hésite pas: les Camy seront «Superautomatic» ou ne seront pas!

Afin d'attirer d'autres acheteurs, on cherche à se donner l'image d'un certain luxe.

Une Jet King

Et ça marche!

Bon, parfois c'est peut-être légèrement pompé:

une Firth Avenue

L'inspiratrice? On peut le penser.

Mais que celui qui n'a jamais pêché...

1951 a vu la naissance d'une nouvelle marque du groupe: Ornema. On en reparlera. Brièvement.

Les locaux de l'entreprise, installée rue Diday, N°2, deviennent exigus. On déménage en 1968 rue François Duffaud à Genève Plainpalais.

La famille Camy s'agrandit encore d'un nouveau bébé : Cronel, né le 26 décembre de la même année à Losone, dans le Tessin.

Hélas, l'avenir s'assombrit: le quartz déboule sur les marchés internationaux. Un climat de brouille, dit-on, s'installe dans la famille Stroun. En 1975, le propriétaire décède. A la fin de l'année, Raymond Weil et Simone Bédat, quittent le navire. Débarqués? De leur propre chef? Les avis diffèrent, mais là n'est pas le propos.

De nouveaux visages sont apparust. Parmi eux, un grouillot aide-comptable chargé, entre autres tâches hautement valorisantes, du classement des factures (c'est lui même qui le dira plus tard). Il est le fils d'un ébéniste, immigré catalan et communiste. Il a 19 ans et s'appelle Juan Carlos Torres, mais est surnommé Charly depuis les bancs de l'école. C'est le personnage de la seconde photo. Belle carrière.

Comme vous avez pu le lire, Raymond Weil crée en 1976 sa propre entreprise en misant, à contre courant, sur le tout mécanique. Simone Bédat se joint à lui jusqu'en 1996, date à laquelle elle choisit de voler de ses propres ailes en compagnie de son fils Christian.

Camy S.A. finit par tomber dans l'escarcelle d'un groupe de Hong Kong. La société, dirigée par un certain Lam Tam Hok, inscrite au R.C. De la Chaux de Fonds en 1998, puis à nouveau à Genève, décline. La déconfiture n'est pas loin et tout se termine par une radiation inévitable en mai 2012, un peu moins de cent ans après sa création.

Que dire en matière de conclusion?

La fabrique Camy n'a jamais atteint, ni essayé d'atteindre, les sommets techniques de l'horlogerie helvétique, mais a produit des montres honnêtes.
Une tentative avortée de diversification a été opérée avec la création de la marque Borea.

Un essai vers la montre très populaire (terme poli) par le biais de la résurrection de la marque Ornema a connu le sort mérité: le bide.

Une autre marque à la vie éphémère. destinée à la clientèle féminine, Copley, avait aussi été lancée.

Restent de l'aventure Camy des montres robustes, à la finition «moyenne gamme», faciles à acquérir à des prix souvent au ras du bitume, quelques dizaines d'euros, souvent aussi retapées en Inde, car les calibres embarqués s'y prêtent bien et proposées alors, comme toujours lorsqu'il s'agit de révisions indiennes, dans des coloris assez improbables.

Camy restaurées en Inde:

C'est fun, non?

Certains modèles présentent de l'intérêt, telles la «Sputnik» très vintage et la «Airport» au boîtier monobloc, en forme de galet, inspiré (encore!) de l' Omega Dynamic.

La «Sputnik»

La «Airport»

[center]

Comme un peu partout, à la façon de la Vulcain «Cricket», on a vu naître des montres «alarme».

Celle-ci, au mouvement soigné, étant curieusement baptisée«Sinuflex».

On offre aussi des chronographes aux incontournables calibres Landeron,

Ou Valjoux

La marque Cronel, n'a pas droit à la dénomination «Superautomatic». Qu'à cela ne tienne, la voici devenue Superwaterproof

Avec ce dos non vissé et cette tige de remontoir il est permis d'en douter!

Ci-dessous, on distinguer«Stroun bros» à l'intérieur d'une «plongeuse»

La marque sera emportée par le vent de la faillite en 1992

Les Borea bénéficiaient d'une présentation correcte pour des montres à coût réduit et reprenaient les codes de certaines Camy

Quant aux Ornema, une image vaut mieux qu'un long discours.

Vous avez dit «rubis?»

Si l'on veut définir une hiérarchie du groupe Stroun & Co, on peut l'établir ainsi:
Camy
Borea
Cronel
Ornema

Un détail: on a pu lire que les montres Camy avaient été distribuées, à une certaine époque, par correspondance auprès de la clientèle des fonctionnaires. Il s'agit là, bien sûr d'une regrettable confusion avec l'ancienne «CAMIF».

Quant à la marque Cyma, elle n'est que l'anagramme de Camy. Et réciproquement.

Merci d'avoir eu la patience de me lire, merci aux sites dans lesquels j'ai allègrement pioché: Catawini, Chronomania, la Cote des Montres, eBay, FAM , Horlogerie-Suisse, Montres pour gens normaux, la Place de l'Ours, Trademarquia, Watch Spot, Wikipédia, et mes excuses à ceux ou celles que j'ai omis de citer.

Kenavo.

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Je tiens beaucoup à ma montre, c'est mon Grand Père qui me l'a vendue sur son lit de mort (W. Allen)

autrichongris

30/05/17, 11:29

@ capitaine56

Stroun Frères et Compagnie

Répondre

Quelle morceau d'histoire ! Merci mon capitaine pour ces recherches et cette érudition.

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Je déteste deux choses: l'analyse et le pouvoir. Sviatoslav Richter

troglodyte 68, hopla!, 30/05/17, 13:52 @ capitaine56	Stroun Frères et Compagnie Répondre
	Encore un article intéressant fourmillant d'infos, et quel boulot ! J'aime

Sundjinn

partout,
30/05/17, 17:37

@ capitaine56

Stroun Frères et Compagnie

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encore un beau moment d'histoire horlogère raconté comme il se doit. On en redemande!

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Si vous ne pouvez expliquer un concept à un enfant de six ans, c’est que vous ne le comprenez pas complètement. – Albert Einstein

le saint
[image]

Amboise France,
30/05/17, 18:08

@ capitaine56

Stroun Frères et Compagnie

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Je m'incline devant un bel article et beaucoup de travail, respect Captain ;-)

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Dans mon troglo près du château

Mnementh

Autan en emporte le vent,
30/05/17, 19:17

@ capitaine56

Stroun Frères et Compagnie

Répondre

» Quant à la marque Cyma, elle n'est que l'anagramme de Camy. Et réciproquement.

Cimer alors [image]

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Rien ne va de soi...

capitaine56

Toujours près de la mer,
30/05/17, 22:54

@ Mnementh

Stroun Frères et Compagnie

Répondre

» » Quant à la marque Cyma, elle n'est que l'anagramme de Camy. Et
» réciproquement.
»
» Cimer alors
» [image]

de rein :lol2:

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Je tiens beaucoup à ma montre, c'est mon Grand Père qui me l'a vendue sur son lit de mort (W. Allen)

Tarzom

par içi et par là,
31/05/17, 15:36

@ capitaine56

Stroun Frères et Compagnie

Répondre

Encore un texte agréable à lire.

Faut vraiment penser au livre.... :ok:

---
La signature prend de la place inutile ;-)

capitaine56

Toujours près de la mer,
31/05/17, 15:58

@ Tarzom

Stroun Frères et Compagnie

Répondre

» Encore un texte agréable à lire.
»
Merci

» Faut vraiment penser au livre.... :ok:
Je ne sais trop comment faire et je suis très paresseux.

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Je tiens beaucoup à ma montre, c'est mon Grand Père qui me l'a vendue sur son lit de mort (W. Allen)

Tarzom

par içi et par là,
31/05/17, 21:24

@ capitaine56

Stroun Frères et Compagnie

Répondre

» » Encore un texte agréable à lire.
» »
» Merci
»
» » Faut vraiment penser au livre.... :ok:
» Je ne sais trop comment faire et je suis très paresseux.

Y a pas un chronomaniaque qui serait éditeur ?
:-D

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La signature prend de la place inutile ;-)

capitaine56

Toujours près de la mer,
31/05/17, 22:50

@ Tarzom

Stroun Frères et Compagnie

Répondre

»
» Y a pas un chronomaniaque qui serait éditeur ?
» :-D

Aucune idée; et puis il faudrait trier dans tout ce fatras. C'est très inégal.
Je demanderai peut-être à Joël de Toulouse comment il procède.
j'ai aussi écrit quelques petits bouquins. Ceux qui les ont lu ont bien aimé...

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Je tiens beaucoup à ma montre, c'est mon Grand Père qui me l'a vendue sur son lit de mort (W. Allen)

Tarzom

par içi et par là,
01/06/17, 23:24

@ capitaine56

Stroun Frères et Compagnie

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» »
» » Y a pas un chronomaniaque qui serait éditeur ?
» » :-D
»
» Aucune idée; et puis il faudrait trier dans tout ce fatras. C'est très
» inégal.
» Je demanderai peut-être à Joël de Toulouse comment il procède.
» j'ai aussi écrit quelques petits bouquins. Ceux qui les ont lu ont bien
» aimé...

Si t'es livres sont encore trouvable, j'aimerai les lire avec plaisir

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La signature prend de la place inutile ;-)

capitaine56

Toujours près de la mer,
02/06/17, 00:06

@ Tarzom

Stroun Frères et Compagnie

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Mais je n'ai jamais fait éditer mes bouquins! Je pense qu'il y a trop de gens qui font éditer des "œuvres" qui n'en sont pas.
Je préfère m'amuser un écrivant des posts. Cela ne rapporte rien, mais quelle importance: je n'irai pas au cimetière avec du fric, n'est-ce pas?

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jean luc desplats 04/06/17, 10:14 @ capitaine56	Stroun Frères et Compagnie Répondre
	Merci Michel pour ces nouvelles pages d'un important travail de recherches et d'érudition associées. Toujours beaucoup de découvertes et d'humour et nous aimons tous vous lire avec grand plaisir. Bonnes fêtes de Pentecôte Bien à vous Jean Luc

capitaine56

Toujours près de la mer,
04/06/17, 15:50

@ jean luc desplats

Stroun Frères et Compagnie

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Merci à tous.
J'ai écrit ce petit article après avoir acheté quelques montres NOS de cette marque que je ne connaissais que de nom.
Les voici. J'ai choisi de n'en conserver qu'une...

La "Sea Club Crystal Superautomatic"

La "Jeans' Vogue"

Et la "Airport superautomatic"
[image]

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