Bonjour à tous,
à la demande générale de notre maître toile, voici quelques développements sur cette Lip "brevet Blancpain" que vous avez pu entrevoir sur le dernier friday wear .
pour l'histoire, j'avais repéré cette montre sur le site de l'horloger JL Fresard à Charquemont ce printemps, et à ma question d'un éventuel achat, il a répondu que pour l’instant, il n’en avait plus, mais que pour début septembre il en remonterait trois, les trois dernières, disait-il, et que je le recontacte à ce moment là.
Ce qui fut fait et l’une d’entre elles m’a été réservée.
Profitant d’un beau WE de fin septembre, j’ai emmené ma chère épouse en WE horloger dans le berceau de cette industrie qui nous passionne tous ici.
Comme par bonheur, la route qui mène de notre belle Alsace vers Morteau, le Locle, la Chaux de Fond, passe par Charquemont, et une halte dans cette charmante bourgade du Doubs m’a permis de me délester de ma malette de lingots en échange de cette sublime Lip « brevets Blancpain »
J ‘ai été accueilli par M. Fresard dans les locaux de sa petite entreprise (5 personnes y oeuvrent actuellement, ils furent 20 dans leurs meilleurs jours) ma tendre moitié, aussi intéressée par le sujet que par le dernier tube de Franck Michael, se contentant de bouquiner , bien calée dans le siège passager de notre berline haut de gamme. (comme il se doit )
J’y ai passé une bonne heure, avec un hôte charmant, qui m’a fait l’honneur de ses locaux.
Et alors, là, mais alors là, les gars, c’est la caserne d’Ali-Baba (comme disait Coluche)cette tôle !
L’entreprise Fresard monte et vend des montres à sa propre marque qui sont issues d’un stock phénoménal, accumulé depuis des décennies. Ce sont des montres mécaniques, au look assez 60’s-70’s.
Mais le plus sidérant c’est son stock de Lip ! dans la fin des années 70 ils ont racheté 3 tonnes, oui 3000 kilos de lip en pièces détachées, et aussi des montres toutes montées, j’ai vu des chronos Talons, des Lip R27, des Chronos breiltling co-pilote, des boites pleines de Rudy Meyer, Il m’a dit aussi avoir des Navitimer 806, des Fifty fathoms (je ne les ai pas vues), j'en passe et des meilleures, le tout évidemment rigoureusement NOS. J’ai vu des armoires pleines de boites débordantes de pièces, des greniers gavés de de boitiers, calibres, cadrans, dans un joyeux bordel parfois, lui même ne sait pas tout ce qui stagne dans les recoins de ses locaux ! c’est fou, c’est fou !
mais il n’a pas le temps de s’occuper de tout ça, leur principale activité est centrée sur leur propre marque.
De temps en temps quand même il remonte quelques vintages et les propose sur le site internet, mais bien loin du potentiel incroyable de son stock.
Bref, j’en suis sorti les yeux pleins d‘étoiles et le cerveau bouillonnant d’idées machiavéliques…
Le reste du WE fut consacré à visiter le MIH de la Chaux de Fond, fabuleux, le musée de l’horlogerie de Morteau, plus rustique mais très intéressant, où j’ai pu échanger un peu avec le sympathique guide-responsable du musée, porteur d’une jolie speedmaster. Enfin, pour finir celui du Locle, un vrai bijou. Le tout entrecoupé de séances de récupération à base de saucisse de Morteau de fondue comtoise et de côtes du Jura.
Le musée de la montre de Villers le lac était aussi au menu, mais celui-ci était fermé, en fait ouvert seulement pendant les vacances scolaire ou aux groupes de + de 10.
Voili voilou toute l’histoire, quelques photos de la belle : boitier en acier 35mm, calibre lip R23, début des 60's :
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