CWC Royal Navy Air Fleet Chronograph : laid mais je l'aime (Revues & Essais)

posté par Ed the Grocer (modérateur) , Paris, 21/02/18, 16:18
(Modifié par Ed the Grocer le 21/02/18, 18:28)
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Voici un chronographe dont l'esthétique ne peut laisser indifférent - on aime, ou on le trouve hideux :

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Qu'est ce donc que cet assymétrique bestiau ?

Un chronographe de la Cabot Watch Company, reference 64080, destiné initialement aux aéronefs de la Royal Navy - hélicoptères, ou Harrier mais là ce n'est pas très sûr.

Celui ci est une version postérieure ( " reissued " ) , que l'on reconnait au logo CWC situé à droite du cadran, et non dans l'axe vertical - vous pouvez comparer sur la photo au dessus avec celui en arrière plan à droite ( Konrad Knirim ), ainsi qu'à l'absence de marquage de dotation sur le fond.

Nous nous trouvons dans les années 80, l'armée anglaise perd de nombreux financements, et les montres de dotation doivent coûter le moins cher possible.
CWC saura répondre à ce triste cahier des charges, sans rogner sur la qualité pratique, en utilisant des sources standardisées et en limitant les coûts de production.

Pourquoi juste ces 2 compteurs ( seconde permanente à 9 h, et compteur 30 minutes du chronographe à midi ), et à ces curieux emplacements ?

Parce que pas besoin d'un compteur de plus de 30 minutes pour des vols courts, et que le Valjoux 7765 à remontage manuel suffisait amplement pour répondre à ce cahier des charges simplifié , quand bien même son statut de 7750 amputé de son rotor et du compteur des heures le rende bien moche.
Je vous rassure : la date est quand à elle toujours là, mais comme elle ne sert à rien elle reste juste cachée sous le cadran - on l'entend passer à minuit dans le plus strict incognito ... il existe aussi une version avec la date, mais je ne l'aime pas.

A cet assymetrisme des compteurs répond celui de la boite, pour protéger les poussoirs et la couronne.

La boite microbillée empêche les reflets, et les barres sont soudées pour répondre aux exigences du MoD.

Autre détail attachant ( pour moi en tout cas) : le cadran ces chronographes encore en vente actuellement , ainsi que les aiguilles, utilisent du tritium comme matière lumineuse - il faut du temps pour écouler les stocks.

Vue générale :

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Les flancs - on distingue bien les barres soudées:

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Le fond, avec la flèche ( broad arrow) et le numéro d'enregistrement du MoD :

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Les dimensions, parfaites pour un amateur de diamètre raisonnable comme moi :

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Le vaillant Valjoux 7765 :

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Le choix du bracelet a été complexe : je n'aime pas le nato Phoenix de dotation avec lequel il a été livré, car comme tous les natos il surélève la boite sur le poignet. Trouver un bracelet open end pour une entrecorne de 19 mm n'a pas été chose facile : finalement un Jurgen très simple, à rivets, sans couture parallèle à la barre a répondu au besoin, avec une boucle vintage de 16 mm trouvée chez Squinky, et paradoxalement elle aussi fabriquée en West Germany...

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Wristshoot : plaisir de la déformation du plexi

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A coté de mon autre CWC, la RN Diver Mark 1 :

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En conclusion, le paradoxe d'une montre atypique, orientée technique, répondant strictement aux spécifications du Ministère de la Défense, avec des dimensions, des matières ( plexi, tritium ) vintage, mais récente !
Je l'ai achetée d'occasion à un prix décent, mais hélas, CWC fait flamber les prix du neuf depuis quelque temps, ce qui la rend de moins en moins accessible.

Merci de m'avoir lu !

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Ed the Grocer ancienne maison l'Epicier


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Kim75, Voet2saco
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