Grand seiko SBGW253 (Revues & Essais)

posté par regulateur , 02/07/17, 23:14

Bonjour à tous,
20 ans de mariage…cela se fête. Et quoi de mieux qu’une tocante pour célébrer ce moment si spécial. Madame s’est vue offrir une bague et je ne pouvais pas être en reste…
J’ai découvert Grand Seiko en fréquentant ce forum de perdition. Les revues plus belles les unes que les autres de Blink ou encore de GNKT pour ne citer qu’eux m’ont ouvert grand les yeux et l’esprit sur l’horlogerie Nipponne. Progressivement, je me suis imprégné de cette philosophie et je dois dire que je « m’y retrouve » à tous les niveaux. Alors que la plupart de nos marques préférées Suisses et Allemandes me semblent s’être égarées (non seulement en terme de créativité mais aussi d’un point de vue tarifaire), le groupe Seiko a su positionner progressivement et habilement ses marques premium dans le paysage horloger Européen tout en maintenant des prix cohérents.
A titre d’exemple, celui-ci a récemment fait le choix stratégique (comme pour Credor dans le passé), de donner à Grand Seiko une forme « d’autonomie » dans son positionnement sur le marché. Cela se traduit par des détails comme la suppression du double marquage Seiko/Grand Seiko.
Par ailleurs, Seiko augmente sa visibilité en France par l’ouverture de boutiques en propre dédiées à des produits plus ciblés que ceux que l’on trouve notamment dans les boutiques des galeries marchandes. Bref, Seiko semble avoir la ferme intention d’être un acteur connu et reconnu pour des produits dont le positionnement (technique et tarifaire) est un peu différent de ce que l’on à l’habitude de voir dans leur « production habituelle ».
J’évoquais dans une précédente revue que je lorgnais sur Grand Seiko depuis fort longtemps et que j’avais déjà « sauter le pas « en acquérant une SBGM021. Je la possède depuis 6 ans et je la porte toujours avec autant de plaisir…… ce qui n’est par forcément le cas avec des montres parfois bien plus onéreuses.
J’avoue avoir mis un peu de temps à comprendre que sous une (fausse) apparente simplicité, les modèles de la gamme GS possédaient pour la plupart un design extrêmement abouti. Des boitiers aux lignes tendues, aux arêtes vives alternant satiné et poli miroir, des cadrans aux innombrables textures tout en finesse, d’incroyables aiguilles et index qui prennent la lumière sous tous les angles….rien n’est laissé au hasard. En ajoutant à cela des calibres aux performances parfois hors normes, une qualité de réalisation sans faille, des innovations qui laissent un peu tout le monde « sur place », une bienfacture assumée au travers d’une vraie manufacture qui produit l’intégralité des composants…… je me pose sérieusement la question de savoir si je dois continuer à acheter autre part que chez Seiko. Bon, je m’emporte un peu…mais je suis aussi sous le coup de l’émotion lié à l’achat de cette SBGW 253 G.
Mais en fait, tout cela a démarré il y a bien longtemps à la suite de la lecture de la revue faite par GNKT de sa fantastique SBGW033 commémorant les 130 ans de la marque. J’ai recherché pendant longtemps sans succès cette réédition presque à l’identique de la première GS de 1960. Et en voyant que Seiko ressortait une série de montres s’inspirant de nouveau de cette première GS, je n’ai donc pas pu résister.
Maintenant que j’ai planté un peu le décor, passons aux photos de la belle. En premier lieu, vous trouverez une photo du modèle originelle de 1960 prise sur le site Seiko. Cela vous permettra de vérifier que cette réédition est presque entièrement fidèle à ce dernier, à l’exception notable du diamètre et de certains détails notamment au niveau du cadran.

[image]

Je démarrerai par le recto de la montre dont le cadran, comme d’habitude sur ce type de GS, est une pure merveille de simplicité. De cette montre transpire une sorte d’harmonie qui saute immédiatement aux yeux. Au premier abord, la couleur un peu froide et disons le trop blanche du cadran la rendrait presque un peu fade. Mais cette première impression est rapidement balayée par la justesse des proportions qui la rendent vraiment très attirant.

[image]

[image]

[image]

[image]


Seiko a à présent disparu du cadran qui ne fait désormais plus apparaître qu’un sobre Grand Seiko en haut et une mention « Diashock 24 jewels » au bas. Cela rend encore plus dépouillée cette montre et ce n’est pas pour me déplaire, même si je ne suis absolument pas gêné par le double marquage comme sur ma SBGM021.

[image]

[image]

Les aiguilles possèdent la bonne longueur et se positionnent parfaitement bien vis-à-vis des index : ni trop près, ni trop loin. L’aiguille des minutes et la trotteuse sont très légèrement recourbées à leur extrémité, ce qui donne un charme un peu « vintage » à l’ensemble.

[image]

Ce dernier se trouvant d’ailleurs renforcé par le diamètre contenu de la montre (38 mm), qui me semble être indispensable pour une montre habillée. Les aiguilles des heures et des minutes sont entièrement polies et leurs bords biseautés prennent si bien la lumière que la lecture de l’heure est grandement facilitée. La trotteuse bleue apporte quant à elle un petit brin de fantaisie à ce cadran si pur. Je crois d’ailleurs avoir lu que cela faisait partie de l’ADN de GS que d’avoir une trotteuse bleuie. Je pense que ce bleu un peu irisé si délicat ne peut être obtenu que par un traitement thermique. (Je ne pense pas que GS aurait utilisé de la peinture pour cette trotteuse)

[image]

Comme à son habitude, le cadran est doté d’index dont la qualité de réalisation est particulièrement élevée. Ils sont de la même longueur et ont presque tous la même forme :
- à 3/6/9/12h : c’est un W retourné et posé sur un « socle » qui offre donc 12 facettes. Ces 4 index sont bien sûr plus larges que les autres.
- Les index intermédiaires: c’est aussi un W retourné posé sur un socle, mais qui offre seulement 8 facettes (leur extrémité n’est pas biseautée, mais droite)

Comme pour les aiguilles, ces index captent la lumière quelle que soit la position de la montre et cela la rend étonnamment lisible, même par une faible luminosité ambiante.

[image]

Fidèle à l’esprit de la montre sortie en 1960, le verre bombé est du plus bel effet (même s’il est saphir) et parachève ce look vintage.
Le boitier est quant à lui entièrement poli miroir et ne souffre d’aucune critique. Le fameux polissage Zaratsu, exécuté entièrement à la main (« par le passage de fer blanc sur le boitier selon un angle très précis » dixit le site de Seiko), permet d’obtenir un résultat tout simplement parfait.

[image]

[image]

Les cornes respectent quant à elle parfaitement les proportions du boitier et ont également fait l’objet de toutes les attentions. Elles sont également facettées par l’intermédiaire d’une arête vive qui donne donc naissance à une espèce de chanfrein.

[image]

Quand à l’épaisseur de cette montre, l’utilisation d’un calibre à remontage mécanique a permis de conserver une épaisseur relativement contenue de 11,2 mm au total. Mais la forme bombée du fond plein permet d’obtenir visuellement une épaisseur de 8 mm, verre compris. Au porté, on ne peut pas imaginer que cette montre fait en réalité 11,2 mm d’épaisseur. La perception que l’on a de la montre se trouve ainsi radicalement modifié.

[image]

Passons au verso de la montre qui possède un fond plein, ce qui est une fois de plus entièrement fidèle à la version de 1960. Celui-ci est orné du fameux médaillon au lyon, emblème de Grand Seiko et qui à la particularité d’être en or. Le fond est également poli miroir et reçoit les gravures usuelles (type de calibre, étanchéité…etc)

[image]

La couronne est sobre et ne comporte qu’un S stylisé. Ses dimensions la rendent assez « maniable » et il n’y a donc aucune difficulté pour remonter la montre facilement. Il est à noter d’ailleurs que le remontage est relativement doux et ça, c’est plutôt sympa !

[image]

Le bracelet en crocodile noir mat est du plus bel effet et est pour une fois d’une qualité plus que correcte. Il est très souple, ne comporte aucune couture apparente et est bien sur entièrement rembordé. La boucle ardillon comporte une inscription Seiko en lettre minuscule conforme également au modèle de1960.

[image]

[image]

[image]

Quelques spécifications techniques concernant le calibre 9S64 ainsi qu’une photo qui ont été prises sur le site de Grand Seiko :
• Système d’armage : mécanique à armage manuel
• Alternances : 28 800 alternances par heure
• Précision : -3 à +5 secondes (montre statique),
• Réserve de marche : 72 heures
• Nombre de rubis : 24

[image]

Pour finir cette revue, l’inévitable wristshot :

[image]

En conclusion, cette Grand Seiko est une très belle montre habillée. Elle est vraiment aboutie car sous une apparente simplicité, le moindre détail a été extrêmement travaillé. Il est clair que rien n’a été laissé au hasard.
Elle répond en tout point à ce qu’est à présent mon cahier des charges pour acheter une montre : discrétion, harmonie de par son rapport diamètre/épaisseur et confort ressenti au poignet. Je trouve en plus que son rapport prix/plaisir la place très nettement au dessus de la plupart des montres que je possède. Bref, je reprend à mon compte la signature d’un seikophile du forum : « Grand Seiko, pour ceux qui savent ». Merci de m’avoir lu et je vous souhaite une agréable fin de week-end
Jean-Pierre


Discussion complète:

290386 messages dans 23849 discussions, 42546 usagers enregistrés, 1128 usagers en ligne (0 enregistrés, 1128 invités) :
RSS Feed
powered by my little forum