Revue de ma montre que j’aime (JLC TTDS chrono inside) (Revues & Essais)

posté par TheReturn Page d'accueil , 20/11/16, 15:53
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Revue de ma montre que j’aime (JLC Deep Sea Chronograph « Vintage » inside)

Voilà bien longtemps que je voulais faire une revue sur cette montre, parce que lorsqu’on l’a au poignet, on a envie de partager, de "dire des choses". Et puis le manque de temps, etc, etc.

Mais aujourd’hui, je me décide à prendre les choses en main et à vous présenter une montre passée je trouve un peu inaperçue. Pourtant je trouve qu’elle a beaucoup de charme, beaucoup de caractère, de nombreuses qualités… Bref je vais vous parler de « ma montre à moi que j’aime », la JLC Deep Sea Chronograph Vintage « special edition » .

Il faut d’abord savoir que cette montre a été présentée à ma connaissance en 2012 à Basle et est sortie quelques mois plus tard en édition spéciale, c’est à dire, vendue a priori uniquement en boutique JLC. Ainsi en 2013, si vous aviez dix mille euros à mettre dans une montre (je ne parlerai plus d’argent, promis) il était possible de ressortir avec ça:

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Si ensuite, lentement, vous faisiez le tri entre la doc, les papiers, et le catalogue, vous arriviez à ça:

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Et enfin une boite verte, en simili cuir, et vous étiez projeté aussitôt dans un univers un peu rétro:

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Normalement à ce stade, quand on ouvre la boite néo-vintage, on tombe sur la montre montée sur un « façon tropic » en veau étanche, mais là, je vous le dis tout de suite, ce n’est pas le côté le plus glorieux de cette montre. Ce bracelet qui a équipé toutes les Deep Sea, version européenne comme version US a beau donner un look sympathique à la montre, sa qualité ne me semble pas digne d’une montre de ce standard. Je crois même qu’il a équipé les Tribute to Polaris… On s’attend à quelque chose de plus solide, de plus fini.

Ce n’est pas ça qui m’a arrêté, j’ai tout de suite trouvé un superbe Rios marron, et ce bracelet n’a plus jamais quitté la montre. Y a des bracelets comme ça…

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J’y ai mis une petite boucle JLC:

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Et le tour était joué. Je pense d’ailleurs qu’un façon tropic va mieux à une plongeuse qu’à un chrono. Donc passe encore pour la version US:

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Mais pour un chrono, un cuir bien présent, aux couleurs chaleureuses allait à mon goût faire le job.

Bon maintenant venons-en aux faits. Les mensurations. La montre mesure 40,5 de diamètre ce qui la place très proche des Submariner, comme on peut le voir ici:

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On notera la couleur des index absolument similaire, la seule différence étant qu’une des deux montres a 35 ans. Côté hauteur, on est à 13,3 mm ce qui la rend présente mais agréable au porter.

Je vous fais le traditionnel cliché « main dans la poche » pour vous montrer: la montre n’est clairement pas disproportionnée.

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Puisqu’on a commencé par le négatif (son bracelet), j’aimerais autant continuer sur le négatif, en abordant le sujet qui fâche: cette montre est un chronographe bi-compax, offrant les minutes dans le sous-compteur de droite, et les heures dans le sous-compteur de gauche, et donc elle n’offre pas d’aiguille des secondes: au visuel rien ne bouge quand vous regardez cette montre !

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Je croyais que ça me gênerait, mais pas du tout.

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Et puisqu’on en a fini avec les petits défauts, je peux le dire maintenant, et ça compte: c’est une montre très lisible. Pas de confusion comme sur les Daytona, pas obligé de plisser les yeux comme sur certains Zenith El Primero: ici l’heure nous saute aux yeux, et parfaitement, sans hésitation.

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Sans doute la présence de ce magnifique plexi bombé ajoute à une bonne visibilité. Ce plexi, non content de nous plonger dans une atmosphère surannée nous protège des nuisances du verre saphir (entendez les reflets très présents). Ce plexi, voyez-vous, est parfait. Ni trop peu, ni trop trop.

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On notera l’absence de marquage sur la couronne. J’ai trouvé ça étonnant au début, mais finalement c’est raccord avec le côté pur et simple de la montre.

Autre source de satisfaction pour cette montre: l’insert . Certes il n’est pas tournant (but who cares?) mais il est mat, d’un mat qui absorbe tout et qui vous capte.

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Surtout que les petits triangles lumineux, situés aux quatre points cardinaux sont en relief. Plaisir des yeux mais aussi des doigts, quand doucement ils effleurent la lunette.

Un autre plaisir: le cadran est comme grainé. En prenant mes loupes (eh oui, on vieillit) je peux voir le grainage du cadran comme je l’ai rarement vu ailleurs: à la fois grossier et fin, belle prouesse.

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Grainage qui rend le cadran tantôt gris foncé, tantôt gris passé…

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Ce qui m’intrigue le plus dans ce chrono, c’est son boitier:

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Il est aux antipodes d’un boitier comme celui de la blackbay par exemple. Il est fin et il peut se le permettre car le fond est comme une pièce de monnaie qui viendrait se visser dans toute sa largeur:

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Ainsi la montre est à la fois présente par sa hauteur et fine, par la conception même de son boitier: toujours une source d’étonnement ce boitier. En fait, c’est à ce moment là qu’on se rend compte que cette montre est différente des autres. Elle n’est pas juste une montre de plongée dotée d’une fonction chronographe, elle est différente.

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C’est donc au fond gravé que nous allons nous intéresser, ce fond qui la rend si particulière. En plus de sa manière si curieuse de compléter le boitier, le fond est doté d'une gravure représentant un plongeur qui fait des bulles: c’est à la fois ce qu’on voit sur beaucoup de modèles de « simili plongeuses » des années 60, et en même temps justement: c’est encore un marqueur qui nous renvoie à une époque, CETTE époque. Il faut savoir que la gravure est la reproduction identique de la celle existant sur la Deep Sea Alarm de 1959. Allez savoir si cette gravure n’a pas été une source d’inspiration pour d’autres marques.

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Ce n’est donc pas une édition numérotée, mais une édition spéciale, ce qui réduit de toute façon le nombre de montres produites. Et entre nous, vous en avez vu beaucoup des TTDS comme ça? Même sur le CDA, ça ne court vraiment pas les rues. C’est aussi ce qui me plaît. Peu produite. Peu commune.

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Côté calibre, il s’agit du 751G, entièrement décoré et assemblé à la main, double barillet, et rotor monté sur un roulement à billes de céramique, rien que ça! La réserve de marche est de plus de 72 heures: très agréable. Sa fiabilité, et sa discrétion m’ont toujours donné à penser que là aussi, dans le domaine du mouvement, JLC faisait la différence. On sent qu’on a une montre sérieuse au poignet.

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Concernant le chrono, la prise en main est bonne, classique. Il faut appuyer un peu moins que sur la Speed, et l’aiguille se lance sans saute d’humeur comme ça arrive parfois. On peut chronométrer un temps sur douze heures, pas mal pour les longs voyages.

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Son étanchéité et son statut de chrono de plongée nous autoriseraient à déclencher le chrono même sous l’eau, mais honnêtement, je ne m’y risquerais pas. Ceci dit, une fois je l’ai oubliée en prenant ma douche, et l’étanchéité s’est avérée efficace.

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La visibilité la nuit est aussi un régal.

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Pour résumer la TTDS chronograph est une montre très agréable à porter, et en toutes circonstances. En blouse:

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En voiture:

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Entre chien et loup:

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En jouant du piano…

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C’est une montre qui se porte dans toutes les situations et dans tous les lieux. Elle ne brille pas. Personne ne peut se douter que cette montre a une certaine valeur...

Pour finir, j’aimerais montrer comment parfois, la combinaison cadran gris foncé / index jaunis / bracelet marron rend l’ensemble infiniment chaleureux...

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Voilà. J’espère que cette revue -évidemment incomplète et subjective- vous a plu...

Bonjour chez vous !


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