Stand, vous connaissez? (Revues & Essais)

posté par capitaine56 , Toujours près de la mer, 05/11/16, 12:37

Stand, vous connaissez ?

Pas moi.

Stand de tir, stand forain, stand-up. Oui. Mais Stand tout court, non. Pourtant ça existe. La preuve, j'ai déniché une dénommée « Stand » sur un site de ventes de n'importe quoi, de tout et le reste. Elle cherchait à être adoptée. Je l'ai trouvée sympathique, attendrissante et l'amour a fait le reste.

Voici le portrait de la nouvelle bien-aimée.

Elle porte un beau manteau de cuir de crocodile qui la protège du froid et des coups.

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Ce manteau s'ouvre à l'aide d'un seul bouton-pression sur le devant.

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Clac ! La mignonne en sort joyeusement comme un diable d'une boîte à surprise.

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Elle a un joli petit minois, d'une belle couleur opaline, souligné d'un discret maquillage doré, c'est-y pas mimi, ça ?

Voilà qui donne envie de pousser plus loin mes investigations, en tout bien tout honneur, évidemment, et avec délicatesse. On ne touche pas une petite de trois centimètres de côté comme on tripoterait une de ces matrones de près de cinquante millimètres de diamètre comme on en rencontre trop.

Les demoiselles ont parfois de ces pudeurs qui obligent à les manipuler avec doigté, sauf à les voir rester fermées comme la plus rébarbative des huîtres. D'autant que celle-ci a l'air d'être vierge de toute incursion...

Je commence par lui ôter doucement, doucement, son manteau. Elle se laisse faire sans trop de manières et sait se montrer coopérative.

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La petite coquine me montre son dos

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Je découvre l'intérieur de son vêtement:

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C'est du solide!

Reste à la dévêtir de son jupon.

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La manœuvre est plus difficile, car elle s'accroche à celui-ci avec une certaine obstination. Pas question de la forcer, je suis encore un gentleman, mais...

Je la caresse, j'insiste d'un doigt à la fois délicat et inquisiteur. Je joue le Casanova. La belle cède à ma pression et la voilà dans le simple appareil …

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C'est bien ce que je pensais. Jamais jusqu'à ce jour elle n'avait été, comment dire ? Vous m'avez compris. Une pure jeune fille, immaculée ! Toute simple, sans prétention, pas le genre « as-tu vu comment je suis roulée ». Elle m'avait donné son nom : « Stand ». J’apprends son prénom : « Deauville ».

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Curieux de nature, je tente d'en savoir davantage sur elle :

« D'où viens-tu ?
 
-De Suisse.

-Très bien, mais d'où, en Suisse ?

-Je ne sais pas, avoue-t-elle.

-Ah...et qui t'a prénommée Deauville ? C'est joli, Deauville, mais ce n'est pas suisse.

-Je ne sais pas.

-Ah...mais ton nom ? Stand , d'où vient-il ? Te souviens-tu de tes parents ?

-Non. Je crois qu’ils sont morts il y a longtemps.

-Comme c'est triste ! Et toi, quelle a été ta vie ?

-Oh, j'ai été adoptée toute petite par une dame, mais je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Je l'aimais bien. Elle m'emmenait partout avec elle et je m'accrochais à la bandoulière de son sac pour être sûre de ne pas me perdre. J'avais deux mains solides!

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Un jour elle a disparu, je ne sais pas quand ni comment. Elle était très vieille, je crois. Je suis restée toute seule longtemps, longtemps, jusqu'à aujourd'hui.
La seconde dame qui me gardait ne s'intéressait pas à moi. Je me suis beaucoup ennuyée. J'ai dormi, dormi, sans bouger. Je sais pas si je pourrais encore marcher et danser.

-Mais si, bien sûr ! Écoutes: ton cœur bat, tic-tac, tic-tac. Nous allons t'apprendre à revivre, ma Douce et moi. Nous allons te nourrir, car il y a bien longtemps que tu n'as pas dû goûter une bonne huile. Nous allons donner de l'exercice à tes petites gambettes qui, à ce que je vois, ont tendance à se frôler un peu, à certaines heures. Mais, promis, tout ira bien ! »

Par ma foi, ma Douce ne s'est pas faite prier pour accueillir cette nouvelle pensionnaire ! Elle lui a aussitôt fait une petite place, bien au chaud dans un joli tiroir de sa chambre, avant de l'emmener voir le docteur et elle ne m'en veut pas le moins du monde d'avoir un tantinet soulevé les jupons de la nouvelle venue.

C'est beau, l'amour !

N'empêche, je ne sais toujours pas qui était ce « Stand », ni d'où vient le prénom « Deauville ». Alors, si quelqu'un peut m'aider, j'aimerais bien retrouver la filiation de la nouvelle adoptée.

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Je tiens beaucoup à ma montre, c'est mon Grand Père qui me l'a vendue sur son lit de mort (W. Allen)


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