C.R. de visite. (Compte-rendus rencontres)

posté par Canard Sauvage , Au cœur des Alpes, 06/03/14, 15:10
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Ma Suissesse de compagne ayant eu la délicate attention de m'emmener à la découverte d'une des spécialités de son pays susceptible d'intéresser quelques-uns d'entre vous, l'horlogerie, j'ai pris quelques photos que je vous livre ici. N'étant en rien un photographe, vous pardonnerez la médiocrité de clichés pris sans flash avec mon I Pad.

I- un logement de circonstance.

Les Suisses, plus encore lorsqu'elles sont femmes, ont un sens remarquable de l'organisation et c'est donc avec un plaisir évident et non dissimulé que je me suis laissé emmener du côté du Locle où nombre de marques ont vu le jour. Ma seule erreur aura été de lui proposer de prendre le volant puisque j'attends désormais avec une certaine impatience une prune suite à un malentendu avec un radar venu inopportunément croiser ma route...

Plutôt que de loger dans le grand et passablement déprimant hôtel central du Locle, elle nous a réservé une chambre d'hôte dans une ancienne manufacture horlogère, la maison Dubois.
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Bien que le bâtiment appartienne toujours à la famille, celle-ci à cessé son activité qui a été reprise par un entrepreneur suisse dans d'autres locaux plus modernes et plus spacieux. Dès lors, que faire des locaux ? Une jeune Locloise a eu l'idée de transformer les lieux en chambres d'hôtes pour éviter la dégradation inéluctable de cette grande maison désormais inhabitée.
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La structure fonctionnelle et originelle des lieux a été conservée : au rez-de-chaussée l'atelier dont l'établi éclairé par une longue vitre donne sur la rue. Il sert à présent de salle pour le petit déjeuner et de loge d'accueil où se prélasse un superbe braque de weimar qui chasse la caresse plutôt que le perdreau. La photo que j'ai prise étant malheureusement inexploitable pour cause de doigt obturant bêtement l'objectif, passons rapidement au vestibule.
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La remise des clefs effectuée, notez au passage la taille de la nôtre qui sert en fait de porte-clef, on se retrouve dans le vestibule dans lequel trône à la fois une magnifique Underwood et une horloge à balancier.

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On monte alors un ou deux étages pour se retrouver dans les parties privatives des occupants d'autrefois puisque la famille logeait au-dessus des ateliers.
À chaque palier une décoration faite du mobilier du XVIIIe au XIXe et d'un immense pièce coffre-fort trop sombre pour être photographiée.
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Un seul autre couple occupant une chambre en cette basse-saison, nous avons eu le choix de la chambre ; de fait c'est Madame a eu le choix. Messieurs, vous connaissez le dicton en la matière : ce que femme veut...
Mais bon, j'aurais eu mauvaise grâce de rechigner :

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En tant qu'hôtes, nous avons accès à tout le logement, une cuisine pour les en-cas, deux salons d'époque qui donnent l'impression de loger dans un musée. C'est dépaysant.
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Nos hôtesses absolument charmantes et accueillantes m'ont ouvert la pièce aux archives ce qui m'a permis de découvrir les livres de comptes d'une dimension peu commune
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( Le premier registre commençant en 1756, j'ai pris le plus grand soin à tourner les pages de ces ouvrages restés en un état remarquable de conservation eu égard aux conditions d'entreposage. Vous noterez la formule de prologue "Laus Deo Semper" pour une population de l'époque profondément imprégnée par la religiosité.)

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(Vous noterez les prix propres à faire rêver les Chronomaniaques d'aujourd'hui confrontés aux délires de certains services S.A.V. des grandes marques.)

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(Un Dubois de la grande époque)


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(Et sa nombreuse descendance)


et à quelques reliquats de pièces que je vous laisse découvrir.

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4 heures sonnant, nous avons dégusté une chtite crêpe dans l'échoppe voisine tenue par un Breton exilé -Le Capitaine aurait-il fait souche ?!- qui nous a sorti une myriade de cidres meilleurs les uns que les autres et dont je n'avais jamais entendu parler, avant de nous faire goûter ses propres chocolats, puisque le bougre ajoute à son talent de crêpier, celui d'artisan pâtissier-chocolatier. Pour les éventuelles coordonnées, ce sera M.P. :)
Le soir venu, un excellent restaurant italien m'a permis de préparer des forces pour un lendemain qui s'annonçait féroce pour les chaussures à arpenter le Musée des Monts puis le Musée international de l'horlogerie.

La suite au prochain numéro si cela vous intéresse...

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God save the Triple.


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