Et si finalement la montre la plus importante de la Foire de Bâle 2013 était la Swatch Sistem51? Elle n'est assurément pas la plus glamour, ni la plus exclusive mais elle possède quelque chose que peu de montres sont capables d'incarner: derrière le mouvement de cette Swatch automatique, le Sistem51, se cache une véritable révolution industrielle qui bouleverse les processus de fabrication et d'assemblage des montres mécaniques.
En présentant le mouvement Sistem51, Swatch a voulu répondre à trois principaux enjeux dans un contexte de maîtrise des coûts et de pénurie de main d'oeuvre. Le premier consiste à obtenir une cadence de production élevée tout en maintenant une qualité homogène. Le deuxième a pour but de significativement réduire le taux de retour SAV. Le troisième est d'atteindre des performances dignes de celles d'un mouvement contemporain. Sistem51 devient ainsi le premier mouvement mécanique dont l'assemblage est entièrement automatisé. Une telle prouesse n'est pas seulement un exploit industriel. C'est avant tout l'aboutissement d'une conception extrêmement intelligente: j'ai rarement vu une architecture de mouvement aussi aboutie.
Swatch s'est finalement inspiré du même principe qui l'avait guidé lors de la création de son mouvement à quartz il y a 30 ans: la simplicité au service de l'efficacité. Sistem51 ne contient que 51 composants (le nombre fétiche de Swatch!) qui sont assemblés par soudure et dont l'ensemble est centré sur une seule vis. Le mouvement est donc stable compte tenu de cette méthode d'assemblage.
La partie la plus délicate lors de l'assemblage d'un mouvement mécanique traditionnel est le réglage de l'échappement. Swatch s'affranchit de cet obstacle en supprimant son régulateur. Comment s'effectue alors l'ajustement de la vitesse d'oscillation? En fait, le balancier est fixé puis un laser intervient pour l'évider. Le laser stoppe son action lorsque la vitesse d'oscillation voulue est atteinte. Sistem51 ne nécessite pas d'intervention de la part d'un horloger puisqu'une fois que le réglage est effectué, le mouvement se retrouve dans un vase clos. Evidemment, Swatch insiste beaucoup sur cette méthode de réglage qui permet d'atteindre, malgré les importants volumes de production, une homogénéité de comportement et de précision des montres fabriquées.
Le principe du vase clos est clé pour ce mouvement. Une fois assemblé et réglé, il se retrouve dans un boîtier hermétique gage d'une stabilité du fonctionnement sur la durée. De plus, la qualité de la lubrification se maintient compte tenu de l'absence d'intrusion d'éléments "tiers". Cependant, pour qu'un tel principe ait du sens, il faut impérativement réduire au maximum les risques d'intervention sur le mouvement. Un des principaux dangers d'une montre mécanique est l'influence des champs magnétiques qui peuvent gravement perturber la précision. Pour faire face à ce problème, les platines et ponts de Sistem51 sont usinés en ARCAP, un alliage de cuivre, nickel et zinc bien connu des fans d'Urwerk. Cet alliage possède des caractéristiques antimagnétiques qui protègent ainsi le mouvement.
Sistem51 affiche une réserve de marche de 90 heures. Une telle durée est réellement impressionnante puisque la montre semble présenter le gabarit habituel d'une Swatch 41mm. La simplicité du mouvement et la légèreté de l'échappement qui réduisent le besoin d'énergie contribuent à cette performance.
ARCAP, pont de balancier traversant, rotor à 360°, réserve de marche de 90 heures, cette Swatch a finalement tout d'une grande!
Si sa conception extrêmement poussée impressionne tout autant qu'elle force le respect, Sistem51 semble peut-être manquer d'une dimension plus magique, plus poétique pour véritablement convaincre et séduire. Après tout, un tel mouvement pourrait être perçu comme uniquement un exploit technique et ce n'est pas suffisant pour attirer la clientèle et séduire les amateurs d'horlogerie. Le rôle de la masse oscillante consiste à équilibrer ces sentiments en apportant une touche plus esthétique qui casse la froideur clinique du descriptif technique. Au-delà de l'efficacité de son remontage bi-directionnel, cette masse à 360° qui n'est pas sans rappeler le rotor de Vianney Halter, est un disque en plastique chargé sur sa périphérie d'un alliage en tungstène et résine sur 180°. Grâce au jeu de transparence et aux motifs appliqués par la technique du digital printing, la masse en effectuant ses révolutions découvre et anime le mouvement interne. C'est joliment fait et la méthode d'impression des surfaces visibles permettra de facilement personnaliser la décoration à l'avenir.
La montre photographiée est le prototype tel que présenté pendant la Foire de Bâle. Il préfigure le(s) modèle(s) qui sera(ont) dévoilés lors du dernier trimestre. Des changements esthétiques seront à prévoir mais il est intéressant de s'arrêter sur le motif du cadran du prototype. Il représente côté cadran les points de soudure mais également une sorte de système solaire où les éléments tournent autour du coeur de la montre. C'est la révolution copernicienne telle qu'incarnée par Swatch: Sistem51 chamboule les principes traditionnels de l'horlogerie en mettant en avant un nouveau processus de production. Rarement un cadran aura été aussi bien indiqué.
Sistem51 est donc clairement une étape importante, pour ne pas dire fondamentale dans l'histoire de l'horlogerie mécanique. Swatch, à travers ce mouvement, arrive à définir un point de rencontre entre une activité traditionnelle où l'intervention de l'homme semble incontournable et une industrialisation entièrement automatisée qui a pour but de bannir le moindre acte d'un horloger pendant et après l'assemblage.
A titre personnel, je ne considère pas cette approche de Swatch (et derrière celle du Swatch Group tout entier) comme une sorte de reniement de l'horlogerie traditionnelle. Tout d'abord, même au sein des manufactures les plus prestigieuses, les machines à commande numérique jouent un rôle de plus en plus important. Sistem51 va au bout de la logique en un sens. Ensuite, Sistem51 explore une voie qui complète, plus qu'elle ne s'y oppose, les méthodes classiques de production. Quelle marque finalement ne rêve pas d'obtenir une production homogène et au taux de retour SAV faible? Seul un groupe industriel de la puissance de Swatch Group pouvait arriver à un telle automatisation. J'attends donc maintenant avec impatience de découvrir les modèles définitifs équipés d'un tel mouvement dont le prix sera a priori compris entre 100 et 200 francs suisses.
Merci à l'équipe Swatch Group France pour son accueil pendant la Foire de Bâle.
Ce genre de réalisation donne la mesure de la puissance et de la maturité d'un groupe.
La modestie apparente de la réalisation n'est là que pour affirmer la clarté du projet.
Nous sommes là aux antipodes des R.Mille, R.Dubuis et autres Haldimann à des prix ridiculement stratosphériques.
Le Groupe Swatch nous assène avec assurance: "Complications? Tourbillon? Quantième?... Passez votre chemin, nous on fait vraiment dans du lourd, et qui a de l'avenir"
Cette pièce est très impressionnante, et j'ai hâte d'en voir une.
Bigrement intéressant, je note au passage que la montre sera amagnetique de par le choix des matériaux, tout comme la fameuse Omega (du même fabricant ) en toute discrétion.
On peut sûrement imaginer qu'à l'avenir de plus en plus de montres de ce groupe seront traitées de la même façon.
En tous cas belle revue d'une montre intéressante à tous niveaux...
Je sens que je vais me laisser tenté par ce grand (41 mm) plaisir pas cher...
--- Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est un plaisir de fin gourmet...
Ca me rappelle les années 70 avec l'arrivée du quouartsse ,les horlogers réduits à de l'échange mouvement .Démocratiser l'accès au mécanique par le chômage nos amis suisse ont l'habitude
--- il n'est pas nécessaire d'être fou pour faire Horloger ... mais ça aide
Un grand merci pour cet article. (et pour tous les autres aussi bien sur )
C'est industriellement très intéressant, Swatch pousse à l’extrême la logique qui est celle de Rolex pour le plus haut de gamme...
Vraiment passionnante cette industrie
D'un point de vue commercial, très bien vu, et une sérieuse concurrence pour Seiko dans le domaine "mécanique entrée de gamme".
L'idée d'une montre mécanique est normalement l'antithèse du quartz jetable ,
non ?
les seules montres que j'ai récupéré de mes aieux sont des montres mécaniques, aucune quartz car elles ont toutes fini à la poubelle.
un nouveau concept est né , le mécanique jetable !
En termes de marketing c'est sans doute excellent, pour le reste, je ne suis pas client , je préfère m'acheter deux ou trois montres russes plutôt que ce truc !!!!
Concernant la taille, personne ne m'a donné d'infos. C'est juste une observation personnelle et le modèle qui sera présenté plus tard dans l'année aura peut-être des modifications. Donc restons prudent. Mais je pense sincèrement que l'on tournera autour de ces 41mm.
J'ai ensuite vu un article qui date d'avril qui parlait d'une commercialisation en orctobre:
Les premières Swatch Sistem 51 seront mises en vente dès le 13 octobre. Leur prix avoisinera les 150 euros
A manipuler avec des pincettes car lorsque j'ai vu Swatch début mai à Bâle, la date et le prix semblaient encore à définir. Mais je pense là aussi que cela tournera autour de ça.
Une fois de plus, merci pour cet article limpide.
J'ai bien noté les tenants et aboutissants technologiques de ce nouveau mouvement. Mais j'avoue ne pas encore avoir saisi le coeur de cible de ce produit :
- faire glisser des acheteurs Swatch ou équivalent du kouartze au mécanique ?? Quel intérêt ?
- trouver de nouveaux clients du mécanique grâce à un prix ultra abordable ? Il me semblait que ce qui fascinait dans le méca était justement le travail humain, le fait que la montre vive (échappement), son côté plus haut de gamme que le quartz, etc...
- faire que tout client actuel de mécha s'achète aussi sa Swatch méca ?
J'imagine qu'il y a une vraie grosse clientèle visée car Swatch ne fait rien au hasard. Si tu as des infos, je serais preneur pour comprendre mieux dans quelle perspective s'inscrit cette "révolution copernicienne" dont tu parles.
Ca tape Seiko avec ses Divers 100m par exemple.
Le quartz c'est fonctionnel, la concurrence c'est Casio.
La mécanique d'entrée de gamme (je ne parle pas qualité, mais prix) est un moyen d'élargir la base de clientèle, on voit le fond ajouré, c'est toujours sympa les petites pièces qui bougent. Nous sommes nombreux ici à regarder notre montre du coté non fonctionnel
Faire glisser les acheteurs de quartz la dessus pour qu'ensuite ils bavent devant une Breguet par exemple... On commence étudiant avec une mecanique à 200 balles, on s'achète une "belle" à 30, etc etc etc...
C'est aussi un produit d'appel pour marché non mature à faible pouvoir d'achat, avec réseaux de maintenance non structuré (genre on vend en gros et basta!)
Il est aussi très probable que ce ne soit que le début, car l'horlogerie a un gros problème: il faut des horlogers. Pour faire un parallèle, Hublot qui fait assembler la grosse partie de son Unico par des techniciens, et seulement la partie échappement par des horlogers, c'est une démarche assez similaire.
» - faire glisser des acheteurs Swatch ou équivalent du kouartze au mécanique » ?? Quel intérêt ?
Ben, il y existe encore des gens qui lisent l'heure sur leur montre quelque soit le système utilisé.
Des gens qui pour des raisons philosophiques ou pécuniaires ne veulent ou ne peuvent investir une somme définie.
Des gens qui pour des raisons écologiques préfèrent éviter une pile.
Des gens qui achetaient déjà du mécanique chez swatch, B & S ou diaphanes.
etc…
Et des gens qui écrivent "quartz" … quartz car ils ne jugent pas.
La grande différence avec seiko (dont je ne suis pas fan ) c'est que leurs mouvements sont réparables , la tu enleves et tu jettes . Si ces mouvements restent dans du swatch , c'est pas grave mais je crains fort qu'ils atterrissent dans d'autre marque du groupe
--- il n'est pas nécessaire d'être fou pour faire Horloger ... mais ça aide
» La grande différence avec seiko (dont je ne suis pas fan ) c'est que leurs » mouvements sont réparables , la tu enleves et tu jettes . Si ces mouvements » restent dans du swatch , c'est pas grave mais je crains fort qu'ils » atterrissent dans d'autre marque du groupe
Je ne parlais ni des Seiko ni d'aucune autre marque.
Cela dit sur une montre de faible coût, Seiko 5 par exemple, aux prix des réparations ou révisions, à moins d'un attachement sentimental, esthétique … il vaut mieux jeter.
un article à la hauteur de cette montre.
Comme d'habitude, j'ai lu ton article vraiment avec beaucoup d’intérêt.
La matière était en plus très captivante.
Il faut encore pousser le concept jusqu'au bout, c'est à dire rendre toute lubrification inutile par des revêtements de céramique pour en faire une montre sans entretien et "indéfiniment" précise.
Personnellement, que ce soit sur un mvt bas de gamme ou un autre plus luxueux, mieux décoré, la vision d'un balancier en mouvement me donne presque autant de plaisir, alors pourquoi pas ?
Il y a à mon avis un vrai marché pour cette montre si elle ne déçoit au niveau de la précision, celui des gens ayant le souci de l'environnement et voulant s'affranchir de la contrainte des piles à remplacer et de leur pollution.
Merci pour cette revue. Je trouve le concept "techniquement" intéressant. Le dos de la boîte est plus joli que le cadran, dommage.
Dans les points négatifs, et rédhibitoires:
- non réparable
- cadran trop chargé et qui sera vite lassant
- date trop petite
Même si elle se veut amagnétique, elle aurait aussi pu être en autre chose que du plastique (... et avoir des cornes et un bracelet standard, mais Swatch ne franchira jamais ce pas). Au final, c'est une montre en plastique jetable, comme les quartz, sauf que les quartz, on peut tout de même changer la pile.
C'est une montre qui ne sait pas ce qu'elle veut être, entre-deux. Ils auraient dû opter pour une vraie montre méca, en matériau moins "cheap", et réparable.
» »
» Ben, il y existe encore des gens qui lisent l'heure sur leur montre quelque » soit le système utilisé. » Des gens qui pour des raisons philosophiques ou pécuniaires ne veulent ou » ne peuvent investir une somme définie. » Des gens qui pour des raisons écologiques préfèrent éviter une pile. » Des gens qui achetaient déjà du mécanique chez swatch, B & S ou diaphanes. » etc…
Merci, je n'y avais pas pensé
» Et des gens qui écrivent "quartz" … quartz car ils ne jugent pas.
Oh quelle basse attaque !
Porteriez vous du kouartze vous même ? Allez, cool, ne dépensez pas votre énergie sur ces broutilles...
En fait, j'aime les fautes d'orthographe quand elles sont volontaires : ouintages, ouacances, etc...
» Merci pour cette revue. Je trouve le concept "techniquement" intéressant. » Le dos de la boîte est plus joli que le cadran, dommage. » Dans les points négatifs, et rédhibitoires: » - non réparable » - cadran trop chargé et qui sera vite lassant » - date trop petite » » Même si elle se veut amagnétique, elle aurait aussi pu être en autre chose » que du plastique (... et avoir des cornes et un bracelet standard, mais » Swatch ne franchira jamais ce pas). Au final, c'est une montre en plastique » jetable, comme les quartz, sauf que les quartz, on peut tout de même » changer la pile. » » C'est une montre qui ne sait pas ce qu'elle veut être, entre-deux. Ils » auraient dû opter pour une vraie montre méca, en matériau moins "cheap", et » réparable. »
The watchSnob, tes posts sont souvent pleins d'intérêt, et je te lis toujours avec plaisir.
Mais là, pardonne-moi, je te trouve un poil de mauvaise foi, même si je respecte complètement ton point de vue...
Reprenons, si tu veux bien...
Voici donc pour moi les points positifs:
1)-Non réparable...Une nécessité dès la conception...C'est "dans les gènes" de cette montre...
En plus, une évidence vu le prix de la moindre réparation, comparé au prix attendu de cette montre.
Si elle est fiable (et elle semble justement avoir été pensée dans ce sens), ce sera du gâteau...Je dis : Bravo, bien vu.
2)-Cadran chargé...et même un poil "art-moderne", entre Mondrian et Max Ernst...;--)) Moi j'ai aimé de suite...Et puis, là-dessus, on sait que ce n'est pas à Swatch qu'on apprendra à décliner au besoin les décos sur les cadrans, hein?
3)-Et que cette date "toute petite" est délicatement posée...Nous sommes loin d'un cyclope, critiqué par tant d'amateurs de cadrans bien lisses.(heu, là, c'est moi qui suis un peu de mauvaise foi: j'adore les cyclopes sur les miennes...)
Amagnétique, tant mieux...
En plastique? mais quel matériau fabuleux!(Bon, le titane, c'est bien aussi.)
Pas de cornes, ni bracelet "standard", ceux qui bataillent avec leurs PAM (j'en suis!) apprécieront.
En conclusion il me semble que c'est une montre dont on se demande ce que l'on pourrait bien en penser, finalement, mais dont on devine que les bureaux d'études y ont pensé, eux...Et très fort!
Tu dis qu'elle est "Entre-deux"...? Tu veux dire qu'elle joue à: "Je suis oiseau, voyez mes ailes, je suis souris, vivent les rats"?
Et si c'était justement là sa force?
Nous verrons bien avec un peu de temps...
(Le plus marrant, c'est que je la défends, sans avoir la moindre intention d'en acheter une... )
je pense que la montre en plastique est faite pour porter-jeter( j'en veux la preuve, que la swatch achetée y a des années pour mon ex-femme, à tenu moins d'une année et le bracelet etais cassé. Rien en stock pour le changer donc poubelle....
mes swatch sont à quartz, mais en acier et bracelet acier et portée pendant des années.
salutations
--- Si toutes les femmes étaient fidèles, il n'y aurais pas d'hommes infidèles !
» Au final, c'est une montre en plastique » jetable, comme les quartz, sauf que les quartz, on peut tout de même » changer la pile.
Je ne discerne pas la pertinence de cette comparaison quartz/méca qui au contraire me semble être à l'avantage de la mécanique puisque si les deux sont bonnes à jeter en cas de panne, la méca, elle, n'a pas même besoin de changement de pile...
Merci, et merci aussi a Foversta-fx au passage pour toutes ses revues, sans qui... on serait bien plus pauvre en revues...
» 1)-Non réparable...Une nécessité dès la conception...C'est "dans les gènes" » de cette montre... En plus, une évidence vu le prix de la moindre réparation, comparé au prix » attendu de cette montre.
Tout dépend de la fiabilité et de la durée de vie de cette montre... Attendue entre 100 et 200 CHF, pour couper la poire en deux, disons 150 CHF soit 120 Euros, on a d'autres choix. De plus, j'ai des Swatch a quartz qui furent ma "première collection" a cause de l'originalité des couleurs, du prix et du choix, qui ont 10 ans, que je porte toujours de temps à autre pour nager, et dont je change la pile. Quid de la durée de celle-ci? Mystere. Recommanderiez-vous que quoi que ce soit de mécanique ne soit jamais ouvert pendant 10 ans?
» 2)-Cadran chargé...et même un poil "art-moderne", entre Mondrian et Max » Ernst...;--)) Moi j'ai aimé de suite...Et puis, là-dessus, on sait que ce » n'est pas à Swatch qu'on apprendra à décliner au besoin les décos sur les » cadrans, hein?
En effet, espérons qu'ils la déclineront. Sur celle-ci, le côté "pile" (si j'ose dire!) est bien plus sympa je trouve, un peu psychédélique. Pourquoi pas, d'ailleurs, voir l'intérieur sur le côté face aussi, puisque c'est cela qui fascine...
»» 3)-Et que cette date "toute petite" est délicatement posée...Nous sommes » loin d'un cyclope, critiqué par tant d'amateurs de cadrans bien » lisses.(heu, là, c'est moi qui suis un peu de mauvaise foi: j'adore les » cyclopes sur les miennes...)
Il faudra que je mette mon monocle pour lire la date...
J'irai tout de même voir, par curiosité, ce que cela donne, mais il y a fort a parier que je n'achèterai pas.
Excellent éclairage sur cette nouveauté du SG! Une bonne somme d'innovations technologiques, saupoudrée d'un zeste indispensable de défense du "swiss-made", un prix typique pour une Swatch...manque plus qu'une bonne campagne de pub pour assurer le succès!
Cette dernière pourrait logiquement s'articuler autour de deux axes fondamentaux et très actuels: la défense de l'emploi local et le côté "écolo". Pour moi, ça fonctionnerait!
Reste que, comme beaucoup, je regrette infiniment le concept jetable de cette montre; cela est antithétique pour un mouvement mécanique.
Je ne pense pas que cette Swatch chasse sur les terres nippones, le marché n'est sans doute pas le même: modèles délocalisés à très bas prix ou montres haut de gamme en prod nationale d'un côté, multimarque-gamme de l'autre.
Néanmoins, un produit remarquable que cette swatch méca nouvelle ère!
» » Reste que, comme beaucoup, je regrette infiniment le concept jetable de » cette montre
Je ne la trouve pas plus jetable qu'une montre mécanique à 400-500€ comme bon nombre de Tissot, Hamilton, pour ne citer que des marques suisses du même groupe,et qui au bout de 5/7 ans doivent subir une révision qui revient aussi chère que la montre. Dans ce cas bon nombre de clients doivent penser sérieusement à en racheter une neuve plutôt que de faire réviser l'ancienne.
J'ai vraiment hâte de la voir.
Les innovations "technologiques" qu'elle représente avec notamment l'utilisation de nouveaux matériaux donne réellement envie de s'intéresser à cette montre.
Une véritable révolution qui doit certainement servir de test pour Swatch pour ses autres marques.
Quant aux performances annoncées, c'est carrément bluffant.
Ceci dit 4/500 euros pour réviser une Tissot basique ça me semble beaucoup... Peut être est ce le tarif pour le SAV de la marque.
Par contre il est plus que vraisemblable qu'on retrouve ce calibre dans la production d'entrée de gamme de ces marques et la "révision" consistera à un échange de calibre pure et simple
Opération a la portée d'un personnel qui n'aura même pas besoin d'être horloger, réalisée en 10 minutes ! Et comme le prix de la pièce doit être de l'ordre de 20 € ça va rendre certains SAV bigrement rentables !
La finalité de cette "révolution" technologique doit sûrement se situer dans cette perspective économique...
--- Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est un plaisir de fin gourmet...
» » Par contre il est plus que vraisemblable qu'on retrouve ce calibre dans la » production d'entrée de gamme de ces marques et la "révision" consistera à » un échange de calibre pure et simple »
» » La finalité de cette "révolution" technologique doit sûrement se situer » dans cette perspective économique... »
L'échange pur et simple du mouvement est déjà une pratique courante.
Sauf erreur, la Body and Soul était déjà irréparable tout en embarquant un mouvement qui avait quant même besoin tôt ou tard d'une révision voir d'un réglage. Avec la Sistem51, Swatch répond à ce défaut avec des matériaux et un réglage inédit qui pourraient très bien être utilisés par les autres marques du groupe sans être nécessairement celles d'entrée de gamme.
» Sauf erreur, la Body and Soul était déjà irréparable tout en embarquant un » mouvement qui avait quant même besoin tôt ou tard d'une révision voir d'un » réglage.
Héhé, erreur justement , puisque contrairement à ce qui est dit chez les revendeurs Swatch, les Swatch autos sont réparables. Il suffit de faire attention en ouvrant le fond clipsé, et ensuite c'est de l'ETA auto 3 aiguilles classique, qui règle d'ailleurs très bien.
Pour leur chrono auto récent, j'imagine que c'est le même cas, mais je n'ai jamais eu l'occasion de le vérifier.
le boulot me tient très éloigné de vous, mais je lis régulièrement ce qui se passe.
L'avantage de cet éloignement est la réduction très remarquable de mes CHI et mon portefeuille s'en trouve bien plus paisible. C'est bien la preuve que cet endroit est un lieu de perdition horlogère, ce que l’on sait depuis longtemps.
Je sors du bois pour réagir à cette nouvelle Swatch car comme le souligne FX, c'est à mon sens un potentiel tournant dans le statut de la montre mécanique.
Vue d'Europe, et notamment de France, on a une lecture faussée de la situation économique du monde. Le monde est en croissance forte sur certaines zones, notamment toute l’Asie mais aussi les Amériques (Nord et Sud). Ce marché en croissance, lui, compte 2 à 3 milliards de consommateurs. L’enjeu pour les entreprises qui vendent sur ces zones en croissance est de fournir ! A croissance équivalente, rien que le milliard de Chinois génère une demande trois fois supérieure à celle de l’Europe toute entière. Comme leurs modes de consommation sont presque les mêmes, que leur croissance est 20 à 30 fois plus forte que la nôtre, ça en fait des montres ! C’est la même chose pour les avions (Airbus a du mal à fournir), les cosmétiques, les voitures statutaires (dommage pour nos champions nationaux qui ont choisi le positionnement low-cost avec des structures de coût high-cost).
Dans ce contexte, proposer des montres mécaniques (c’est mieux, à force de le dire partout, les gens finissent par le croire*), Suisses (certifié puisque produites intégralement en Helvétie), à un tarif abordable pour un coût de revient très faible mais surtout un besoin en main d’œuvre qualifiée inexistant, c’est très fort. C’est une expression presque pure de l’efficience. On utilise dès lors les rares horlogers à produire de la valeur ajoutée (avec la loupe à l’œil, l’accent trainant, la blouse blanche et la table callée sous les aisselles) en assemblant, habillant et réglant des montres très haut de gamme pendant que des machines s’occupent d’assembler les montres de marché de masse. Un peu de rêve là-dessus, du génie marketing (au sens noble du terme) dont Swatch regorge, et en avant ! D’ailleurs, les machines à CN qui fleurissent dans les ateliers des manufactures sont beaucoup moins une réponse à un enjeu de prix de revient (qui n’est pas un gros problème dans ce secteur) que de capacité à produire en maîtrisant la qualité pour servir les marchés émergeant.
Il y a des chances qu’en plus, comme pour la Body & Soul, les collectionneurs de montres plus haut de gamme s’en mettent une de côté.
Au passage, les enseignements tirés de la mise en œuvre de cette approche industrielle et mécanisée de la production de montres va bénéficier à la réduction des opérations manuelles, véritable frein à la croissance, dans la fabrication des montres plus haut de gamme. Il y a quelques temps déjà, ETA a développé des techniques industrielles de pointe pour produire à très grande cadence et avec un niveau de qualité très élevé des rouages, des spirals, des balanciers, des aiguilles etc. sous l’impulsion de l’explosion de la demande.
Swatch, qui a relancé l’industrie horlogère helvétique dévastée par l’arrivée des quartz japonais a cette fois pris le devant : concurrencer le mécanique japonais (Seiko) qui aurait pu potentiellement rafler la mise, en proposant du Swiss Made au prix du Made in Japan, beaucoup moins prisé en Chine pour des raisons historiques. Ils sont forts chez Swatch Group !
Amitiés,
Bruno
* : quand je suis tombé dans la montre mécanique, au siècle dernier, lorsque je parlais avec passion de mes montres mécanique hors de prix aux béotiens, c'est-à-dire quasiment tout le monde, la réaction était toujours "et c’est même pas du quartz ! Pour ce prix ?". Le quartz, c’était le top du top (ce qui, en termes de valeur fonctionnelle pure, reste vrai, mais nous savons tous qu’une montre ne sert pas plus à donner l’heure qu’une chaussure à protéger les pieds). Grace à une quinzaine d’année de marketing et de communication, désormais, la montre mécanique c’est la technologie des vainqueurs ! Ouf.
--- Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait.
Ah la la, on voit que tu passes désormais ton temps à faire des synthèses pour tes actionnaires internationaux... et le regard sur le passé pas si lointain mais quand même de pionnier francophone, quelle sagesse !
La bonne nouvelle c'est que tu t'es libéré des CHI, heureux homme.
La mauvaise c'est que tu ne peux pas nous faire des prêches sur l'avenir du monde horloger sans venir vérifier de temps en temps si tu avais raison ou non, donc ton retour plus fréquent est totalement indispensable ! C'est dit.
Je ne te remercie pas d'être tombé sur une de tes revues quelque part en 2001 ou 2, ce qui a contribué à faire bifurquer ma vie vers ces sal.peries hors de prix qu'on appelle les montres.
Ciao, et porte toi bien, cher pionnier,
Autrichon gris
--- Je déteste deux choses: l'analyse et le pouvoir. Sviatoslav Richter
je me permets de remonter ce post afin de savoir si quelqu'un aurait des infos complémentaires et notamment la date de sortie qui était annoncée au 13 octobre de mémoire...
Je n'ai, pour ma part, rien trouvé sur la toile
Merci d'avance aux gens bien informés d'éclairer un swatchmécaniqueaddict
Yes trouvé sur Google :-/
"Swatch fans getting ready for the launch of the highly anticipated Sistem51 will have to wait a little longer, as it has been announced this week that the in-store launch date has been pushed back to December (week 51 or 52), and could be possibly delayed until 2014. Thanks to Andreas Wiethoff for the information."
Une Sistem 51 pour la 51ème semaine de l'année ça sonne plutôt... A défaut de l'avoir voulu, on pourra néanmoins penser, le cas échéant, que Swatch l'a fait exprès
» Une Sistem 51 pour la 51ème semaine de l'année ça sonne plutôt... A défaut » de l'avoir voulu, on pourra néanmoins penser, le cas échéant, que Swatch » l'a fait exprès
On pourra arroser ça avec du Pastis....
(51 il va de soi)
» Une Sistem 51 pour la 51ème semaine de l'année ça sonne plutôt... A défaut » de l'avoir voulu, on pourra néanmoins penser, le cas échéant, que Swatch » l'a fait exprès
» super CR et tres simple dans les explications. » » merci pour le boulot ! » » je pense que la montre en plastique est faite pour porter-jeter( j'en veux » la preuve, que la swatch achetée y a des années pour mon ex-femme, à tenu » moins d'une année et le bracelet etais cassé. Rien en stock pour le changer » donc poubelle.... » mes swatch sont à quartz, mais en acier et bracelet acier et portée pendant » des années. » » salutations
Nous voilà au cœur du débat.
Merci FX pour cette contribution mais tu ne nous parles pas du bracelet, et c'est effectivement sur ce point que le bat blesse. le mouvement est peut- etre génial, franchement je n'en sais rien, mais si la conception est telle que la montre devient jetable car on ne peut pas changer le bracalet pour un cout modique c(est à dire en proportion avec le cout de la montre elle -meme, pardonne-moi mais il y a un probleme. Or au vu de tes photos, il semble qu'il n(y a aucun "progrès" coté bracelet et que par conséquent, on reste dans le dans le domaine du "jetable".
JE serais heureux de t'entendre sur ce point précis.